[Libre]Une brève halte ...

Bonjour à tous !

A part Lougaroc Crépusculaire... Rien sur Ultra-Soleil et Ultra-Lune. Sauf aujourd'hui !

Spoiler:

A la clé :
- De nouveaux héros
- Le Super Bracelet Z
- De nouveaux lieux et bâtiments
- Histoire centrée autour de Necrozma
- Jaquettes des jeux révélées
- …

Nombre de messages : 721 Date d'inscription : 21/11/2011

L'infirmière Joëlle s'occupait des Pokémon malades à l'arrière du Centre Pokémon. Les pauvres ne pouvaient strictement rien faire seuls, complètement inconscients. Certains étaient même en fin de vie et il n'y avait rien que l'infirmière puisse faire pour l'empêcher, à son grand désespoir.

Elle avait besoin d'un appareil respiratoire qui se situait dans un local, mais se souvint que les clefs se trouvaient près du comptoir. Elle dut donc s'y rendre afin de les récupérer, traversant un long couloir avant d'arriver dans le hall principal, vide à première vue. Elle trouva rapidement ce qu'elle cherchait et s'apprêtait à repartir lorsqu'elle entendit un faible bruit, là, juste derrière elle. Intriguée et méfiante, elle contourna lentement le comptoir et tomba sur un jeune homme affalé au sol.

- Qu'est-ce que vous faites là ? Si vous êtes venus pour faire soigner vos Pokémon, il y a une sonnette à disposition. Je n'ai pas encore de dons de clairvoyance pour savoir si quelqu'un a besoin de moi ici alors que je suis à l'autre bout du Centre.

Légèrement irritée, elle aperçut les Balls du dresseur sur le comptoir qu'elle n'avait pas remarquées un instant plus tôt, les plaça dans la machine régénératrice et les rendit à leur propriétaire quelques minutes plus tard.

- Voilà. Maintenant si vous voulez bien m'excuser, j'ai encore du travail à faire !

J'avais probablement attendu une heure ou deux avant que l'infirmière n'arrive, je n'étais pas pressé mais je n'avais non plus remarqué la dite sornette, j'étais fatigué, je n'avais pas envie de me casser la tête à expliquer à l'infirmière que rien ne servait de s'énerver, sa journée avait été rude, la mienne aussi, j'ai vu le champ de bataille et les pokémons gisant sur le sol mais j'ai gardé mon calme et j'ai encaissé, je gardais justement mon calme et récupérais mes pokéballs avant de quitter ce lieu guère chaleureux après la réprimande de Joëlle.

Je pouvais apercevoir la nuit tombante alors que je n'avais nul part où dormir, je ne pouvais pas m'inviter chez les habitants de cette ville, ce n'était pas dans mon habitude, mais heureusement je pouvais dormir à la belle étoile en compagnie de mes pokémons, cependant nous n'avions rien à manger rendant Piafabec et Pichu exécrables. Je fouillais désespérément dans mon sac à la recherche d'une possible nourriture avant de dégoter quelques croquettes pokémon, c'est tout ce qu'il me restait.

Je passais une nuit longue et épuisante que le matin ne pointe le bout de son nez, je rappelais mes pokémons avant de retourner sur la Route 02 pour m'entrainer de nouveau.

Je tenais fermement cette créature dans mes bras, les mains toujours gantées craignant une possible transition du virus sur le corps humain, il respirait avec difficulté et gémissait faiblement, il se réveillait enfin, la chirurgie avait été relativement longue et compliquée, j'avais d'ailleurs fais preuve de la plus grande minutie possible, je n'avais pas essayé de le soigner, je n'avais ni le matériel ni le titre, je ne pouvais que ouvrir et refermer après avoir pris les notes nécessaires, j'avais justement fait des croquis sur de papier transfert me permettant d'avoir en ma possession un duplicata, la réaction de l'infirmière me pousserait ou non à transmettre mes notes, si celle-ci me sermonnait ma démission ne saurait tarder, sinon je lui remettrais gentillement un exemplaire de mes croquis et notes, gardant précieusement une copie, ce qui me serait utile, je le savais, tôt ou tard j'aurais recours à ces diverses prises de notes et je serais enfin reconnu comme chercheur pokémon à part entière.

J'entrais en courant dans le centre encore vide, martelant cette satanée sonnette et déposant mes pokéball sur le comptoir, tant qu'à faire autant soigner mes pokémons dans la foulée, ils n'étaient en rien responsables.

Le Centre Pokemon était vide aujourd'hui, étrangement, et l'infirmière Joëlle était au chevet d'un Pikachu malade. Celui-ci appartenait à un dresseur, et c'était un cas très rare donc, puisque la plupart du temps, les Pokemon sauvages étaient atteints. En même temps, son dresseur ne semblait pas se soucier plus que ça de l'état de son Pokemon, puisqu'il n'était jamais repassé ni n'avait pris de nouvelles depuis maintenant un mois. Elle fut dérangée par un bruit persistant de sonnette et, craignant l'urgence, la femme aux cheveux roses se précipita vers l'accueil. Effectivement, un homme était présent, celui qu'elle avait déjà vu de nombreuses fois, avec un Pokemon à la main qui ne pouvait qu'être malade. Il avait prit des précautions, des gants, bien que jamais une transmission à l'homme ne s'était fait connaitre.

- Oh mon dieu !

Elle se précipita pour prendre le Pokemon, et l'emmener dans une chambre pour le stabiliser. Pendant ce temps, elle laissa à Leveinard le soin de s'occuper des Pokeball du jeune homme qui se trouvaient toujours sur le comptoir. Le petit Pokemon s'en occupa avec aplomb, comme un humain l'aurait fait. De longues minutes plus tard, l'infirmière revint, en nage.

- Est-il à vous, ou est-il sauvage ? Où et comment l'avez vous trouvé ? Pourquoi a-t-il une cicatrice sur le torse ?

Avisant le carnet du jeune homme, elle sembla comprendre.

- Vous êtes scientifique, c'est ça ? Qu'avez vous trouvé ?

Je m'étais acharné quelques secondes sur cette satanée sonnette avant d'apercevoir le visage de la jeune infirmière, ses joues étaient rosies par la course qu'elle avait entrepris pour venir à ma rencontre, ses cheveux collés à son visage par une sueur naissante, les traits de son visage tirés par la fatigue étaient accentué. Un cri d'horreur fut poussé par cette adorable jeune femme avant qu'elle ne s'empare du pokémon, la suivant du regard, je compris qu'elle emmenait celui-ci dans une chambre pour le "soigner" tandis que son pokémon se chargeait de mes compagnons de route. Je récupérais rapidement les pokéball avant que l'infirmière ne fasse son retour, quelques minutes plus tard, dix, peut-être vingt, voir trente, je n'en avais aucune idée, la sueur ayant définitivement pris siège sur son corps frêle.

- Est-il à vous, ou est-il sauvage ? Où et comment l'avez vous trouvé ? Pourquoi a-t-il une cicatrice sur le torse ?

- Je m'entrainais lorsque j'ai découvert ce pokémon sérieusement affaiblis, j'ai préféré rappelé mes compagnons de route avant de prendre celui-ci, je préférais éviter toute contagion éventuelle. Je l'ai trouvé le long de la Route 02.

Je faisais une pause ignorant cette dernière question relativement tabou.

- Vous êtes scientifique, c'est ça ? Qu'avez vous trouvé ?

- Je le suis, ce pokémon pourrit de l'intérieur, tenez ...

Je tendais un exemplaire des notes sur ce pokémon ainsi que les croquis précédemment effectués, je craignais la réaction de la jeune femme à la découverte de son opération.

Joëlle attrapa le carnet que lui tendait l'homme qui avait apporté le Pokémon malade au Centre Pokémon. Mine de rien, ce carnet renfermait pas mal d'informations et la plupart véridiques - enfin d'après les connaissances de Joëlle sur l'état de la maladie, les symptômes, son avancement et sa transmission - même si hélas, il n'y avait pas vraiment de nouveautés pour les moments, enfin pas de nouveautés privées puisque seuls les chercheurs et les personnes du milieu médical étaient au courant.

Pourtant, ce chercheur méritait des félicitations, il avait découvert ça tout seul et semblait donc avoir un grand avenir. Un futur grand nom du domaine de la recherche.

- Vos découvertes sont incroyables. Même si, bien sûr, elles ne sont pas nouvelles pour nous, le fait que vous ayez découvert ça vous-même est grandiose.

Elle s'en alla ensuite, il fallait absolument donner des soins d'urgence au Pokémon qui était vraiment mal en point et à un stade avancé. Décidément, Joëlle n'avait pas besoin d'une telle chose pour le moment. Elle avait déjà du travail par dessus la tête et cette arrivée allait lui en créer encore plus.

Comme elle ne revenait pas, Leveinard vint alors à la rescousse du jeune homme et se plaça derrière le comptoir en le regardant d'un air interrogateur.

- Levei Leveiiinnarrrdddddd ?

Message pour Antoine:

- Vos découvertes sont incroyables. Même si, bien sûr, elles ne sont pas nouvelles pour nous, le fait que vous ayez découvert ça vous-même est grandiose.

- Je vous remercie mademoiselle, en revanche je n'ai aucun mérite puisque je n'ai aucune nouveauté sur ce virus à vous apporter, ce qui est en fait assez fâcheux, je n'ai fait que noter les informations disponibles à son sujet, cependant il serait intéressant de rechercher chez les nouveaux pokémons touchés le premier organe touché par la pourriture, il serait ensuite possible de soigner ou d'opérer le sujet afin de stopper la progression du virus.

La jeune femme quittait ensuite la pièce pour retourner au chevet de la créature, heureusement son compagnon de travail prit immédiatement le relais, apposant un regard interrogateur sur son visage inquiet pour ce nouvel arrivant.

- Levei Leveiiinnarrrdddddd ?

- Je n'ai besoin de rien, je passerais prendre des nouvelles de ce pokémon plus tard, maintenant, si tu me le permets j'aimerais retourner entrainer mes compagnons.

Je sortais du bâtiment légèrement inquiet, moi aussi, pour ce pokémon malade, il était visiblement engagé dans un stade terminal, il ne lui resterait que peu de temps avant de rendre son dernier souffle, cependant je ne pouvais pas rester à son chevet, je devais m'occuper de mes compagnons qui eux aussi avaient besoin de moi, je quittais désormais les lieux avant d'être interrompu par la sonnerie de mon pokématos.

Message pour Antoine:

Je consultais rapidement le message avant d'émettre une réponse à mon interlocuteur, je devais prendre des précautions, qui sait ce qui m'attendais réellement derrière cette invitation.

Message pour Achille:

Je quittais mon frère quelques minutes plus tôt, mes pokémons en poche, mon sang froid aux coulisse, mon front couvert de sueur, je quittais lentement les lieux, le pas encore tremblant, hésitant, je devais me reprendre. Moi qui était toujours calme, il était le seul à me faire défaillir, il me connaissait trop bien, il savait quels étaient mes points faibles, quels étaient les mots qui me faisaient tressaillir, ou au contraire, ceux qui étaient susceptible de m’apaiser, ces derniers, il ne les utilisait jamais, ça coulait de source, cependant je restais pensif encore de nombreuses minutes, marchant sur le trajet d'Argenta, direction le centre de soin, comme tout bon chercheur je demanderais des nouvelles de mon sujet d'étude après avoir soigné mes pokémons, ensuite, je retournerais m'entrainer, je devais à mon frère de quoi j'étais capable.

J'étais arrivé, le trajet avait été trop court, bien trop court pour remettre mes pensées en ordre, j'entrais mais la salle était encore et toujours vide, j'approchais alors du comptoir avant de sonner une et unique fois, déposant mes pokémons sur le comptoir et attendant bien sagement l'infirmière.

" Bonjour, puis soigner mes pokémons s'il vous plait ? Est-il possible de voir le Rattata que je vous ais apporté la veille ? " Je demandais ceci d'un voix que j'avais réussi à poser lors de son arrivée.

Puisque les clients ne se bousculaient pas au portillon, Joëlle avait profité de la calmitude de la journée pour être dans la salle de soin, au chevet des Pokémons malades et surtout de celui d'un Rattata sauvage apporté il y a peu par un dresseur-chercheur qui avait l'air assez prometteur même s'il ne paraissait pas vrai.

Bien évidemment, Rattata n'était pas le seul Pokémon malade mais il était le plus récent et des analyses s'imposaient donc pour savoir comment allait se propager le virus chez lui et s'il montrait des signes de rémission preuve que le système immunitaire était capable de trouver une parade à ce mal. Même les antibiotiques ne pouvaient pas contrecarrer le Pokéludisme, il était tel le VIH pour les hommes à un détail prêt, il attaquait directement et n'était pas "endormi" pendant des années.

La sonnette du comptoir se fit alors entendre, signe qu'un dresseur était arrivé au Centre Pokémon et qu'il avait besoin des conseils ou des talents de l'Infirmière Joëlle, voire même des deux. Elle s'en alla donc de la salle de soin.

En arrivant au comptoir, elle reconnu l'homme qui avait amené Rattata et qui d'ailleurs demandait des nouvelles de son Pokémon. Du coup, elle prit la peine de lui répondre alors qu'elle effectuait les soins.

- Ce n'est pas possible non, la salle de soin est interdite aux dresseurs pour des raisons de stérilité.

Elle lui rendit alors les orbes qui étaient soignées à présent et lui fit un sourire pour renverser un peu la vapeur étant donné que sa réponse avait été un peu sèche.

- Vous fallait-il autre chose ?

J'étais encore une fois dans ce lieu où les dresseurs n'étaient point présent, un lieu censé être synonyme de soin et de bien-être, un lieu qui permettait aux plus fragiles de se ressourcer, je ne faisais pas partie de cette catégorie, contrairement à ces individus sans intérêt j'enchainais les combat et je progressais à vue d’œil, je pourrais évidement affronter Pierre, le champion local et tracer mon chemin je voulais lui infliger une défaite humiliante avec un pokémon dont l'avantage des types n'était pas au rendez-vous, je voulais lui montrer que même un vulgaire chercheur pourrait l'écraser sans le moindre problème, mes pensée les plus sombres cessèrent lorsque la jolie infirmière aux cheveux roses et satinés faisait son apparition, visiblement épuisée par les dernières heures que celle-ci avait vécu.

- Ce n'est pas possible non, la salle de soin est interdite aux dresseurs pour des raisons de stérilité.

- Je vois, je comprends très bien, comme vous le savez je suis chercheur, je n'aurais pas du poser une question aussi bête, je reste encore incompétent malgré mes nombreux diplômes ...

Je regardais cette jeune femme, arborant un air déçu et honteux, oui je me sentais terriblement stupide, je récupérais cependant mes orbes après leurs soins, attendant la fidèle réplique de la jeune infirmière.

- Vous fallait-il autre chose ?

- Je vous remercie, ça sera tout pour aujourd'hui, bonne soirée mademoiselle.

Je quittais les lieux, bien décidé à poursuivre mon entrainement, entrainement dont les fruits se faisaient enfin voir, un réel délice de détruire ces pokémons sauvages avec tant de facilité.

Je quittais les lieux, une fois de plus, après avoir rappelé mes pokémons un à un, ma souris électrique étant sérieusement affaiblie avait besoin de soins une fois de plus, pour ne pas changer, tandis que mon rapace montrait une meilleur résistance au combat, il enchainait plus facilement les nombreux affrontements, une routine s'était installée dans ma vie de chercheur, rendant cette étape à Argenta lassante, j’espérais très sincèrement qu'une fois passé la cité cette routine disparaitrait à son tour, je préférais être au point avec point avec mes pokémons avant de continuer ma route, je ne serais de toute manière par engagé alors autant être prêt à me lancer dans une pseudo quête des badges puisque je n'étais d'aucune utilité au professeur de renommée mondiale, je me demandais encore pourquoi celui-ci m'avait embauché, figurant, c'est tout ce à quoi je servais depuis le début de mon poste ...

Je m'approchais du dôme pokémon avant de franchir les portes vitrées, il faisait nuit noir, les lumières étaient toutes éteintes, heureusement, ma petite souris une fois sortie de sa pokéball parvenait à éclairer un petite partie de la pièce, je me dirigeais vers le comptoir avant de tapoter sur le meuble, la sonnette n'émettant aucun son, j'attendais quelques minutes avant de voir infirmière Joëlle arriver, paniquée par la situation actuelle, ce n'était vraiment pas sa chance en ce moment. Je déposais mes pokéballs sur le comptoir après avoir rappelé Pichu.

" Bonjour, est-ce possible de soigner mes pokémons s'il vous plait ? Comment se porte le Rattata que je vous ais apporté ? "

Le peu de clients de la journée avait arrangé les affaires de Joëlle. Après tout, elle avait été en stress toute la journée en raison d'une coupure de courant dans le Centre Pokémon que le générateur externe ne parvenait pas à combler. Du coup, en dehors des salles de soins intensifs et de la machine à soins généraux du hall, tout le reste n'était pas alimenté - en dehors du réfrigérateur également bien évidemment - si bien qu'une fois la nuit tombée, il faisait réellement noir à l'intérieur du bâtiment.

Leveinard était en plus absent en raison d'une formation annuelle de tous les Leveinard et autre Pokémons infirmiers du monde. Il partait une semaine, laissant seule Joëlle qui n'avait du coup pas arrêté de la journée et qui commençait sérieusement à fatiguer. Elle avait de plus en plus envie de dormir et se posa même quelques instants.

Environ deux heures plus tard, alors qu'elle croyait être là depuis cinq minutes, elle entendit la sonnette du comptoir retentir. Heureusement, ceci n'était pas relié au générateur mais fonctionnait de façon indépendante, du coup, pas de soucis de panne pour le moment. Elle se leva donc et alla dans le hall, derrière son comptoir.

Là, elle vit un jeune homme qu'elle avait souvent rencontré ces derniers temps et qui avait apporté un Pokémon malade il y a peu. Il demanda des soins et des nouvelle du Pokémon amené. Elle plaça donc les orbes dans la machine et répondit.

- Son état suit l'évolution de la maladie, il empire donc mais rien d'anormal à dire. Il devrait se stabiliser et ...

La machine venait de disjoncter après avoir terminé les soins. Pourquoi ? Joëlle n'en savait rien et elle avait beau tenter de la redémarrer, ça ne marchait pas. Elle était en panne et pour de bon apparemment. Le Centre allait devoir fermer ses portes jusqu'aux réparations.

- Je ne vous mets pas dehors mais vous ne pouvez pas rester longtemps. La machine était fichue, ce lieu n'est plus utile et la panne de courant affecte le maintien de la stérilité des salles de soins. Sur ce, bonne soirée.

Elle s'en alla donc, retournant voir les Pokémons malades et espérant qu'ils n'aient rien de plus qu'avant.

L'infirmière se plaçait derrière ce comptoir comme à son habitude, arborant une chevelure ternie par la fatigue ainsi qu'un visage souligné par de lourdes cernes violacées. La jeune femme prenait une à une mes pokéballs usées par les combats avant de les déposer dans la machine de soin. L'appareil clignotait de manière plus lente qu'en temps normal mais il émit malgré tout ce fidèle signal sonore. Je récupérais mes orbes déposées précédemment sur le comptoir par l'infirmière, avant d'être interloqué par l'absence de quelque chose, Leveinard n'était pas avec sa maitresse. Il était maintenant aisé de comprendre la fatigue de ce petit bout de femme. Les pokémons malades étaient nombreux, une coupure de courant avait visiblement pris siège sur le centre de soin et son fidèle compagnon n'était pas là ...

- Son état suit l'évolution de la maladie, il empire donc mais rien d'anormal à dire. Il devrait se stabiliser et ...

- Je vois ...

Elle me cachait quelque chose, cette jeune femme ne me disait pas tout, elle oubliait volontairement des détails, ce qu'elle ne faisait pas de manière discrète. Heureusement pour elle, la machine de soin faisait des siennes, m'empêchant de poser tout autre question. Cette infirmière repartait ensuite en direction des chambres stérilisés, c'est du moins ce que l'on me laissait croire. Je quittais donc les lieux, légèrement irrité par cette jeune femme, je ne pourrais pas la faire dire quoi que ce soit désormais, je pouvais en être sûr ...

Je pénétrais lentement dans cette ville noire de monde, je n'avais pas vu autant de dresseur dans un même lieu depuis l'attaque dans la ville aquatique. Je ne comprenais pas ce qui pouvait se dire mais il semblait y avoir quelques soucis d'hygiène dans la ville de Jadielle, ce qui visiblement, n'était pas rare. Je tentais alors un slalome entre quelques individus, sous le regard noir de quelques uns d'entre eux. Je pouvais cependant atteindre le Centre Pokémon sans réelle difficulté si ce n'est ces jeunes sourd ou trop occupé à discuter entre eux pour laisser passer leurs ainés. Je pénétrais alors le bâtiment, me dirigeant vers l'un des postes informatique disponible en attenant bien sagement que file d'attente se réduise. Je déposais la pokéball contenant le Fouinette avant de me diriger vers l'accueil, deux jeunes gens faisaient la queue devant moi, l'un d'entre eux se ventait d'avoir vaincu Pierre à l'aide de son pokémon eau, l'autre avec son pokémon plante. Ils se turent immédiatement lorsqu'il remarquèrent ma présence, ce que je n'avais point réellement compris.

" Excusez moi jeunes gens, mais pourquoi ce silence si soudain ? "

Les deux adolescent se mirent à rire avant de disparaitre de la circulation, c'était cependant à mon tour. Je saluais alors la jeune infirmière avant de déposer mes pokéballs sur le comptoir, gêné par la moquerie de ces deux enfants à qui l'on avait probablement point appris le respect, je préférais écraser sans demander de nouvelles du rongeur, il devait être mort maintenant ...

Le Centre Pokemon était bruyant, les dresseurs discutaient partout, s'apostrophaient, criaient pour se faire entendre. La plupart des conversations tournaient autour du problème à Jadielle. Et il fallait dire que l'infirmière Joëlle d'Argenta était plutôt inquiète, n'ayant plus de nouvelles de son amie - même les communication savaient été coupées. Elle espérait recevoir un courrier par Pokemon Vol rapidement, et ne cessait de regarder le ciel, espérant voir un quelconque Roucool ou Piafabec voler au dessus de la forêt de jade en direction de la ville de pierre.

Mais soudain, les conversations se turent. Enfin, pas toutes à vrai dire, mais celles de deux garçons juste devant le comptoir. Ne comprenant pas la raison; l'infirmière Joëlle ignora cet évenement, et récupéra les Pokeballs d'un jeune homme brun qu'elle avait déjà vu plusieurs fois, lui adressant un sourire poli.

Quelques secondes plus tard, la musique indiquant que les soins étaient terminés retentit. L'infirmière Joëlle récupéra les Pokéballs et les rendit à leur propriétaire.

- Autre chose ?

Cependant, il n'eut pas le temps de répondre, puisqu'un Piafabec venait de se poser sur la boite aux lettres du Centre Pokemon. Sans attendre, l'infirmière courut récupérer la lettre attachée à ses pattes.

J'observais cette jeune infirmière aux cheveux roses prendre mes pokéballs, une à une, avant de déposer celles-ci dans la machine nécessaire aux soins. Je souriais amicalement à cette jeune femme, mais elle était visiblement préoccupée par quelque chose, avant qu'elle ne me remette mes orbes. Elle se précipitait alors rapidement vers l'une des boites au lettres du centre sans même attendre une quelconque réponse de ma part, elle venait réceptionner le courrier apporté par un petit Piafabec. Je me retrouvais donc seul, face à moi-même. Je me dirigeais alors vers la salle d'eau du bâtiment. Je devais être présentable pour ce combat, c'était la moindre des choses. Je revêtais un pantalon à pince de couleur gris dauphin, que j'avais accompagné d'une paire de chaussures de ville, elles était noires ébène tout comme ma chevelure parfaitement soignée. Je revêtais une chemise blanche, immaculée, avant de quitter les locaux, j'étais prêt, élégant et magnifiquement bien entrainé pour ce combat que j'avais tant attendu. Je balayais une dernière fois la vitrine du centre de soin avant de me lancer à la la recherche de l'arène.

Je venais de quitter l'arène d'Argenta quelques mois plus tôt, ravi de cette nouvelle victoire face aux monstres de roche. Mon pokémon électrique avait prouvé au champion que, peut importe le type, une créature parfaitement maîtrisée pouvait faire des ravages. Son Onix, un pokémon formé par d’immenses rochers s'en souvient probablement encore étant donné la manière dont il avait mordu la poussière, cependant il fallait que je m’entraîne encore beaucoup, chose que j'avais délaissé pour avancer dans mes recherche.

Les nombreuses découvertes que je faisais étaient enrichissantes, et beaucoup plus intéressantes que les combats pokémon, mais j'avais encore une mission à finir, et ce n'était pas la peine de retourner affronter le champion maintenant. Je n'avais clairement pas le niveau, et puis, j'avais encore envie de le surprendre, c'est pourquoi il fallait que j'affronte d'autres champions afin d'en savoir plus sur sa seconde équipe, une information nécessaire et précieuse si je voulais gagner une seconde fois.

Je me dirigeais alors vers le centre pokémon où l'infirmière attendait patiemment que de nouveaux dresseurs fassent leur apparition, tandis que je déposais mes pokéballs sur le comptoir tout en la saluant.

"Madame, mes pokémons auraient besoin de soin s'il vous plait."

L'infirmière Joëlle d'Argenta soupirait en nettoyant son bureau. Elle avait reçue de la paperasse à propos de la maladie, le Pokéludisme, la semaine dernière, mais n'avait rien appris de plus en la lisant. Bien sur, elle savait qu'on ne leur donnait pas toutes les informations scientifiques, juste ce qui pourrait les aider à soigner et guérir les Pokemon, mais il n'y avait toujours rien de nouveau. C'était vraiment étrange, cette maladie que personne ne semblait comprendre. Pourtant, ce n'était pas comme si ils ne cherchaient pas, au contraire, de plus en plus de monde se mettaient à chercher l'origine de tout cela, en vain. En attendant, les infirmières travaillaient des heures pas possibles juste pour parvenir à maintenir les Pokemon malades dans un semblant de vie. A vrai dire, elle n'était même pas certaine que les Pokemon ne mourraient pas dès les machines débranchées. Elle préférait ne pas essayer, bien évidemment. C'était déprimant.

Elle venait donc de trier et ranger la dernière feuille, et attendait qu'un client n'arrive, lorsqu'un jeune homme aux cheveux noirs et avec des lunettes pénetra dans le Centre Pokemon. Il déposa ses Pokéball sur le comptoir, et avec un sourire, l'infirmière Joëlle les déposa dans la machine, en attendant que les soins soient effectués. Puis, lorsque la machine sonna, puisqu'elle avait un torchon imbibé de produit à nettoyage de Pokéball à proximité, elle les nettoya un court instant, les faisant reluire, avant de les remettre à leur propriétaire.

- Autre chose ?

Je faisais désormais face à une infirmière soucieuse, elle ne ressemblait d'ailleurs pas à celle que j'avais rencontré ici de nombreuses fois mais se montrait tout autant souriante et serviable. On pouvait également noter une rapidité légèrement plus importante dans ses mouvement, des gestes vifs et précis sans la moindre hésitation. Une petite nouvelle donc ... Ou alors une remplaçante ... Je mourrais d'envie de le découvrir, mais je n'avais pas le temps de bavarder avec ce petite boue de femme, même si ça aurait été un plaisir pour moi. Une question me restait cependant en tête, qu'en était-il de l'infirmière habituelle, celle à qui j'avais apporté un Rattata touché par le virus. Je m’efforçais à chaque fois de faire bonne figure en lui demandant des nouvelles du pokémon et elle disparaissait soudainement, c'était assez étrange mais étant donné ma longue période d’absence, ça n'avait rien d'étonnant.

J'observais alors la petite dame faire les soins avant de la voir, non sans étonnement nettoyer mes pokéballs. C'était bien la première fois qu'une infirmière se donnait la peine de le faire, néanmoins, je la remerciait agréablement, un sourire amical naissant sur mes lèvres avant de récupérer mes précieuses orbes.

- Je vous remercie, il faut dire qu'elles en avaient bien besoin.

Je repensais aux pokéballs terriblement poussiéreuses que j'avais déposé sur le comptoir quelques minutes plus tôt avant que l'on ne me pose la question que l'on nous posait à chaque soin. Il faut que je commençais à en avoir assez de rengaine, mais je ravalais mes critiques, les gardant pour moi, pour une fois ...

- Autre chose ?

- Merci, ce sera tout ... Du moins pour aujourd'hui.

Je souriais grandement à l'infirmière avant de nouer fortement mon écharpe noire tout en me dirigeant vers la sortie du bâtiment. Il était temps de reprendre l'entrainement, nous en avions grandement besoin.

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