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Nombre de messages : 171 Age : 45 Pokemons préférés : Pourquoi préférer tel ou tel outil ? Pays : Date d'inscription : 17/06/2015 Pokédollars : 3652
Sujet: [Libre] Préciosité Mar 13 Oct - 1:05
En arrivant à Jadielle, la première chose que Michael fit fut de trouver le Centre Pokémon. Il n'avait pas l'habitude d'arriver par le sud, étant donné que jusqu'alors il ne s'y était rendu uniquement depuis la forêt de Jade, mais ça se faisait. Et puis avec les torrents qui tombaient dehors, il n'en était que plus motivé pour trouver rapidement sa destination. Cependant, une fois arrivé dans le bâtiment au toit rouge, le voleur s'aperçut avec agacement que nombreux étaient les dresseurs qui étaient venus s'abriter et en profiter pour faire des soins. C'était simple : la queue était telle qu'il semblait impossible d'espérer quoi que ce soit de l'infirmière pour l'instant. Et le pire, c'était probablement le jeune homme au comptoir, un étudiant, qui accaparait Joëlle pour qu'elle l'aide à faire ses devoirs. C'était ridicule, et ce genre de sans-gènes mériterait qu'on leur remonte les bretelles. Joëlle n'avait pas l'air de s'en préoccuper plus que ça, elle gardait son sourire, ce qui finissait d'énerver Michael, à vrai dire. Enfin, ce n'était pas bien grave, ses Pokémons attendraient, il avait de toute façon prévu de passer la nuit ici. Leveinard passa près de lui avec un plateau de boissons chaudes pour une table, et Michael l'interpella :
"Eh, Leveinard ! J'aurais besoin d'une chambre, s'il te plaît. Et d'une serviette aussi, si possible."
Être poli avec un Pokémon...Il n'y avait rien de plus curieux. Mais étrangement, Michael commençait à être habitué à ces êtres, et Leveinard avait presque quelque chose d'humain... Il comprenait ce qu'on lui disait, semblait-il. Cependant, il était de type Normal... L'idée de le braconner pour le ramener à Jean Coll traversa brièvement l'esprit du voleur. Mais il chassa vite cette horreur, non pas par soucis moral, mais parce qu'avec l'affluence d'aujourd'hui, c'était bien trop risqué, et ce serait se rendre un bien piètre service que de diminuer ainsi l'efficacité du Centre dont il avait prévu d'utiliser les services le lendemain. L'infirmier Pokémon revint vite avec les clefs d'une chambre, dont le numéro était indiqué sur le porte-clef. Il ne transportait aucune serviette cependant, alors que cela aurait été d'un grand secours, avec les cheveux dégoulinants de Michael. Il semblait attendre une quelconque réaction ou confirmation, planté immobile devant l'homme d'affaire, aussi fut-il remercié d'un léger mouvement de tête. Le voleur se dirigea donc vers le couloir des chambres, inséra la clef dans la serrure, tourna et actionna la poignée. En entrant, il plaça sa valise dans l'entrée, sa mallette sur une petite table, sa veste au porte manteau. Il délaça ses chaussures pour les enlever et se rendit dans la petite salle d'eau, pour essorer sa chevelure au-dessus du lavabo. En relevant la tête, il s'aperçut de l'aspect lamentable qu'il laissait voir : une barbe de trois jours naissait sur ses joues et son menton, sa chemise était auréolée par la pluie, et ses cheveux soyeux avaient perdu de leur superbe. Il décida donc de prendre un peu de temps pour lui. Parce que c'était important. Il déboutonna sa chemise, et la disposa sur le repose-serviette -où une serviette se trouvait déjà, cette fois-ci. Il se redirigea vers sa mallette, l'ouvrit, et sortit tout le nécessaire pour prendre une douche et se raser. Il appliqua avec soin la mousse sur son visage, avant d'y faire glisser les lames de son rasoir. L'opération prit quelques minutes : il était capital de le faire parfaitement. Une fois ceci fait, il se rinça, desserra sa ceinture et tomba le pantalon. Il se faufila immédiatement sous une douche chaude qui lui faisait le plus grand bien, après avoir subi la pluie glaciale et le vent cinglant quelques minutes auparavant. En sortant, il regarda de nouveau dans le miroir au-dessus du lavabo : il était couvert de buée, ne laissant distinguer que de vagues formes, des couleurs. Il s'enroula dans la serviette, après avoir méthodiquement déplacé sa chemise. Il ne pouvait pas se rhabiller dans les habits qu'il portait tout à l'heure, aussi alla-t-il vers sa valise, d'où il sortit des vêtements secs. La chemise qu'il porterait serait gris anthracite, légèrement plus foncée que celle qu'il avait quelques minutes auparavant. Pourtant elle semblait plus clair, ne serait-ce que parce qu'elle n'avait pas subie les intempéries. Il pénétra de nouveau dans la salle d'eau, et la condensation accumulée sur le miroir s'était en grande partie dissipée. Il s'arrêta un instant sur sa musculature : ses épaules, comme tiraillées entre sa nuque et ses bras, ses abdominaux, encore bien taillés, et ses pectoraux, qui affirmaient une virilité à toute épreuve. Il n'avait pas fréquenté de salle de sport depuis un moment, mais il était toujours bien bâti. C'était que la vie sur la route n'était pas toujours reposante. Il enfila sa chemise devant la glace, et finit de s'habiller. Il mit une cravate ce soir-là, parce qu'il avait envie. Il étendit ses vêtements mouillés là où il le pouvait, et s'installa un instant à la petite table de la chambre. Il y avait aussi posé ses six Pokémons, ainsi que ses sept points. Il attendait que la pluie se calme pour ressortir chercher des Pokéballs vides au magasin, avant la tombée de la nuit. Pour patienter, il faisait rouler les petites orbes le longe de ses doigts et sur la table. Son regard était perdu sur sa main, et c'est le vague à l'âme qu'il laissait le temps s'écouler, au rythme des gouttes qui battaient à la fenêtre. Ce n'était pas l'alliance qu'il portait encore à l'annulaire qui l'avait perdue dans ses songes, non, elle ne le perturbait pas. C'était plutôt la forme de ses doigts, en fait. Ses longs doigts fins de pianiste. Il y a quelques temps, juste après avoir capturé Gabriel, il avait à nouveau joué du piano. C'était sa mère qui lui avait appris. Sa journaliste de mère. Elle comme son mari passaient beaucoup de temps à travailler à la maison dans l'enfance de Michael. C'était leur métier qui voulait ça. Elle pouvait bien rédiger ses articles où elle voulait, et lui n'avait aucun soucis à corriger les copies à la maison. Des souvenirs d'enfance refaisaient surface. Une après-midi d'orage en particulier. Là encore, ils avaient du passé la journée enfermés à l'intérieur, à cause des intempéries. Avec sa mère, ils avaient passé la journée derrière les blanches et les noires, sur Für Elise de Beethoven. Il devait avoir douze ans, tout au plus, et sa mère n'avait de cesse de le féliciter pour les progrès qu'il faisait sur l'instrument. Le père écoutait distraitement, de l'autre bout de la pièce, les yeux rivés sur ses copies. Le piano était de mauvaise facture, un peu désaccordé, mais c'était ce que leurs moyens leur permettaient. Quelque chose aujourd'hui faisait écho à cette journée : il était là, enfermé, et désœuvré. Cependant là, il n'avait pas de piano désaccordé pour passer le temps, ni de famille dont il pourrait profiter. A part ses Pokémons, il était seul. Il n'avait jamais ressenti le besoin d'être entouré : l'année passée, sa haine et son désir de vengeance lui interdisait, tandis que pendant toutes les années précédentes, il avait naturellement été en permanence accompagné par quelqu'un : Lucy, les garçons de l'internat, ses parents...Et cette mission de Rico, qui l'envoyait à Carmin-sur-Mer... Il ne savait pas trop quoi penser à ce sujet. Devait-il en profiter pour aller voir ses parents ? Il refusait leur aide, bien entendu, mais il était peut être temps pour une réconciliation. Il sortit subitement de sa rêverie. La pluie avait stoppé, sûrement depuis de longues minutes. Il faisait encore clair, alors Michael se saisit de la clef de sa chambre, de ses sept points, et sortit avec hâte du Centre Pokémon. Il se pressa pour arriver au magasin avant la fermeture, et se dirigea immédiatement au comptoir :
"Bonsoir, sept Pokéballs s'il vous plaît."
Et ce disant, il déposa toute sa fortune devant le magasinier.
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Michael Heaven
Nombre de messages : 171 Age : 45 Pokemons préférés : Pourquoi préférer tel ou tel outil ? Pays : Date d'inscription : 17/06/2015 Pokédollars : 3652
Sujet: Re: [Libre] Préciosité Mar 13 Oct - 19:05
Le caissier échangea quelques formules de politesses avec Michael, et lui remit prestement sa commande, qu'il rangea dans un poche. Il ressortit aussitôt pour voir le soleil couchant teinter le ciel de couleurs orangées. Il rentra alors au Centre Pokémon, et fila immédiatement à sa chambre. La queue avait diminué depuis tout à l'heure, mais la journée avait été fatigante pour lui aussi, et il souhaitait se reposer. Il s'installa donc sur le lit, encore habillé, et fixa le plafond quelques instants. La journée avait été très remplie déjà. Et il fallait espérer que le lendemain le serait tout autant. Il mangea rapidement en piochant dans ce qu'il avait volé la dernière fois qu'il était venu à Jadielle, se prépara à dormir et régla un réveil pour le lendemain matin.
*****************
Il se réveilla aux aurores. Il n'eut pourtant aucun mal à ouvrir les yeux, il était pressé, comme d'habitude. Pressé de continuer ce qu'il avait commencé, pressé de retrouver sa fortune. Déjà droit dans sa posture, alors qu'il venait tout juste d'émerger, il se dirigea en caleçon vers la salle d'eau. Il se débarbouilla brièvement, s'habilla. Il n'avait pas besoin de se raser ce matin, il l'avait fait hier soir, et ça ne poussait pas si vite chez lui. Mais il le fit quand même. Il récupéra ses affaires sur la table : ses Pokéballs, son Pokématos, son Pokédex. Tout ça allait dans l'intérieur de sa veste. Les Pokéballs vides, elles, étaient pour la plupart dans sa mallette. Ses vêtements d'hier avaient eu le temps de sécher, il les rangea alors soigneusement dans sa valise. Il sortit de la chambre, et alla dans la grande salle du Centre. Il était encore tôt, aussi il n'y avait presque personne. Il se rendit donc directement au comptoir et s'adressa à l'infirmière Joëlle :
"Bonjour. Je vous rends la clef de la chambre que j'occupais cette nuit. Pourriez-vous soigner mes Pokémons aussi, s'il vous plaît ?"
C'était un peu gênant de changer d'interlocuteur d'un jour à l'autre. Joëlle n'avait probablement aucune idée qu'il avait dormi ici cette nuit. Mais sa perdre sa confiance si caractéristique, le voleur plaqua ses six Pokéballs pleines sur le comptoir, le regard serein et le buste droit, comme à son habitude.
Nombre de messages : 721 Age : 36 Pokemons préférés : Leveinard Pays : Date d'inscription : 21/11/2011 Pokédollars : 5454
Sujet: Re: [Libre] Préciosité Ven 16 Oct - 8:06
L'infirmière baillait à gorge déployée. La nuit avait été mouvementé avec l'arrivée d'un pokemon blessé très agiter qui avait refusé de se faire soigner. Il avait fallu l'aide de Leveinard et d'un autre patient, un pokemon de type psy, pour maîtriser le martyr.
Ce fut donc fatiguée et avec des petites cernes sous les yeux qu'elle accueillit son premier client. Elle le reconnut d'ailleurs aussitôt puisqu'il occupait actuellement une chambre du Centre et même si ce n'était pas elle qui l'avait lui avait attribuée une chambre, mais Leveinard. L'infirmière Joelle avait aperçu l'homme de loin et son pokemon assistant était venue lui confirmé sa demande.
"Bonjour monsieur, avez-vous bien dormi ?" demanda t-elle en reprenant la clé qu'il lui tendait ainsi que ses pokeballs. "Je m'en occupe tout de suite, veuillez patienter un instant s'il vous plait."
Elle mit les orbes sur la machine qu'elle actionna en appuyant sur quelques boutons et attendit le signal sonore qui ne tardait pas. Une fois les soins terminés, elle remit les orbes à leur propriétaire et reprit :
"Voilà, vos pokemons sont en pleine forme ! Si vous souhaitez déjeuner, n'hésitez pas à passer commande auprès de Leveinard, il se fera une joie de vous servir. Le petit déjeuner est disponible jusqu’à 9h30."
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Michael Heaven
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Sujet: Re: [Libre] Préciosité Dim 18 Oct - 18:45
Encore une fois, l'infirmière Joëlle était au travail, alors que son état de santé ne devrait pas le permettre. Elle n'était pas peu coutumière du fait, de ce que Michael avait remarqué, puisqu'il l'avait déjà vu dans pareil état la dernière fois qu'il avait eu besoin de soins. Alors qu'il attendait que la machine effectue les soins, il ne manqua pas de lui faire remarquer ce manque de sérieux :
"Très bien dormi oui. Ce n'est pas votre cas apparemment. Il me semble vous l'avoir déjà conseillé mais...vous auriez gros à gagner, en terme de rentabilité, si vous faisiez des cycles de sommeil complets. Quitte à engager quelqu'un pour vous aider, si Leveinard ne suffit pas."
Son ton était sec et directif. Il comprenait que le Centre ne générait pas de revenus -une erreur selon lui-, et que cela pouvait poser des problèmes pour embaucher, mais cela paraissait nécessaire. Rien ne l'agaçait plus qu'un tel manque de professionnalisme. A l'époque où il était responsable d'une petite équipe, dont le but était de travailler conjointement pour faire les bons placements pour la banque, il était tout aussi rigide quand l'un des jeunes venait les yeux mi-clos. Il avait cette politique systématique, que certains jugeaient étonnement indulgente de sa part : la première fois, il offrait automatiquement une demie-journée de repos, et éventuellement une seconde si elle était rattrapée dans le mois. Les cas suivants étaient plus variables, en fonction de l'excuse. Le fêtard qui avait pris le premier épisode comme marque de tendresse se retrouvait inévitablement viré, tandis que le maladif profitait d'une plus grand bienveillance. Mais le voleur finissait toujours par laisser partir ceux dont la santé était trop fragile, faute de rentabilité suffisante. Ca valait aussi pour l'infirmière. Personne ne pouvait affirmer qu'elle faisait correctement son travail, avec les cernes qu'elle traînait sous ses yeux. Michael récupéra ses Pokéballs qu'elle lui tendait, et suivit son conseil d'aller déjeuner. Leveinard vint prendre sa commande, et lui apporta quelques secondes plus tard un café et des tartines. Il déjeunait comme les gens des autres continents, c'était l'une de ses caractéristiques. Il n'y était pourtant jamais allé, mais aimait à y laisser paraître. Quelques tables plus loin, l'étudiant qui accaparait l'infirmière la veille était encore là, à faire comme lui, les yeux dans un petit-déjeuner. Il eut finit avant Michael, il était arrivé avant, et sortit un ordinateur. De là où il était, le voleur ne pouvait pas voir ce qu'il faisait, mais il put très distinctement observer le Roucool qui rentrait lui remettre un colis, et quelques uns des objets qui se trouvaient à l'intérieur... A l'époque de Michael, un étudiant luttait pour vivre, et on ne récompensait pas les bosseurs, ils se récompensaient eux-mêmes. Génération d'assisté. Comme l'étudiant quittait le Centre, Michael fit de même. C'était une longue journée qui l'attendait encore, il fallait qu'il aille capturer des Pokémons de type Normal !
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Michael Heaven
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Sujet: Re: [Libre] Préciosité Ven 27 Nov - 15:11
Michael traîna toujours sa grosse valise derrière lui, sa mallette à la main. Il n'y avait pas de temps à perdre s'il voulait être convenablement récompensé par Jean Coll. Il avait rappelé Dardargnan cependant, il aurait été très mal avisé d'attirer l'attention alors qu'il se promenait dans la ville de Jadielle. En effet, s'il y avait un endroit où il était vraisemblablement recherché, c'était bien ici. Jules avait du très mal digérer le racket et se tourner vers le commissariat dès que le voleur l'avait quitté, en soignant probablement ses Pokémons au préalable. Il fallait donc faire profil bas lors de la traversée de la ville.
D'ailleurs, à cause de cela, il avait même décidé qu'il n'irait pas soigné ses Pokémons ici. Gabriel était à bout, Ézéchiel bien endommagé, et même Ariel et Dardargnan avaient subi des dégâts, mais c'était un risque qu'il ne pouvait pas se permettre pour l'instant. Il était essentiel qu'il continue d'avancer, passe le moins de temps possible ici et se retrouve vite de l'autre côté de la forêt. Oui, par delà la forêt de Jade, il pourrait probablement prendre un peu de temps pour soigner ses Pokémons avant de poursuivre. C'était Argenta qui se trouvait là-bas normalement. Cette ville semblait loin de tout, il était possible que personne n'ai eut vent de ses méfaits...Ou qu'ils aient tout simplement autre chose à faire.
Soudain, alors qu'il avançait de son pas décidé, Michael aperçut au détour d'une rue un agent de police, si reconnaissable à son uniforme bleu. Sans attendre, et paniqué, le voleur se jeta dans une ruelle adjacente. Alors qu'il plaquait violemment son dos contre un mur pour se dissimuler, quelque chose lui arracha une grimace de douleur. Curieux et passablement énervé, il se décolla de sa cachette pour apercevoir un clou, dans une planche en bois formant le cadre d'une fenêtre, qui avait été mal enfoncé et était venu se glisser juste dans son omoplate. Il vérifia au passage sa veste : fort heureusement, aucune trace, elle n'était pas abîmée. Un coup d'oeil dans la rue lui permit de voir que l'agent de police était partit, aussi reprit-il sa route, non sans se masser légèrement l'endroit du choc pour faire passer la douleur.
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Michael Heaven
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Sujet: Re: [Libre] Préciosité Mer 2 Déc - 22:56
Alors qu'il sortait de la forêt, il rappela Ariel à lui. Puisqu'il devait être discret, il devait s'y mettre à fond. Il avait envie de traverser la ville aussi vite que possible. A vrai dire, dès qu'il aurait capturé un Zigzaton, il devrait retraverser la ville dans l'autre sens, et alors il partirait loin en essayant de ne surtout pas y retourner avant un bon moment. Il devrait commencer probablement par sa mission pour le Professeur Chen. Il devait vraiment s'investir dans sa nouvelle vie d'étudiant s'il voulait un jour voir des résultats. Il ne devait pas non plus oublier sa mission pour Rico, à Carmin-Sur-Mer...Mais là, c'était plus délicat. Michael était dans un véritable dilemme sur ce point, avec ses parents qui habitaient là. D'un côté, il n'avait aucune envie de les revoir. D'un autre, il n'avait plus personne pour l'épauler maintenant, il s'en était bien rendu compte. Et l'amour de parents n'avaient pas de limites. Après tout, c'était pour Lili qu'il se donnait tant de mal. Il aurait pu mettre fin à ses jours lorsque sa vie avait basculé, sauter du haut d'un pont, se jeter sous un bus, mais non, sa Lili l'attendait. Apprenait-elle déjà à écrire, à l'école ? Ses parents, malgré leur nombreux défauts, étaient aimants. Et il était bon d'avoir un point d'attache. Un endroit où poser cette énorme valise que le voleur traînait partout derrière lui. Michael avait horreur d'être en proie au doute comme il l'était en ce moment. Il n'était pas coutumier du fait à vrai dire. Mais il ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il était temps de se réconcilier avec se géniteurs, et pourquoi pas de leur annoncer qu'ils étaient grand-parents. Il était temps, oui. Perdu dans ses pensées, et tiraillé intérieurement, Michael n'avait pas vraiment fait attention à son trajet dans Jadielle. Quelqu'un l'avait-il vu ? Il fallait espérer que non, ou que du moins, personne ne l'avait reconnu. Il était de toute façon déjà arrivé à la sortie de la ville, c'était trop tard.
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Michael Heaven
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Sujet: Re: [Libre] Préciosité Mer 9 Déc - 14:40
Michael avait passé le chemin à monter un plan. Il avait commencé par tomber sa veste, et échanger sa chemise avec l'unique T-shirt qu'il transportait avec lui. Il passerait déjà plus inaperçu de la sorte, mais c'était faible comme tentative. Il s'était aussi attaché les cheveux en queue de cheval. Sur un malentendu, cela pouvait suffire. Et puis, peut-être qu'il n'était pas la priorité des forces de police. Qu'il s'inquiétait pour rien. Nombreux étaient les marauds qui vivaient en toute liberté. Enfin, ils ne s'étaient pas tous attaqué à un agent... Au moins, il devait toujours pouvoir compter sur Rico pour le tirer d'un mauvais pas, cela devait faire parti de leur contrat.
Le voleur se trouvait devant la bâtisse au toit rouge. Il avait réussi à éviter les rues bondées jusqu'à présent, à ne croiser personne, ou presque. Mais là, c'était différent, il n'avait pas le choix. Il y avait toujours tant de monde dans les Centres Pokémons, c'était impossible de les éviter s'il voulait entrer et récupérer les cinq Pokémons qu'il allait livrer. Les portes coulissantes s'ouvrirent devant lui. Il avait le visage légèrement incliné vers le sol, les yeux sur ses pas. Il faisait profil bas, au sens propre, en espérant qu'on ne le remarquerait pas. Il y avait pas mal de mouvement aujourd'hui dans le Centre, du bruit, des personnes qui s'agitaient, cela jouerait en sa faveur. Mais une voix à l'autre bout de la pièce lui arracha un frisson. Du coin de l’œil, il vérifia : l'agent Jules Garnier était au comptoir, un Mimitoss dans les bras. Derrière lui, trois personnes râlaient, puis leurs complaintes disparurent, remplacées des visages inquiets. Ce sale gosse amenait un Pokémon malade ! C'était bien sa veine, qu'il soit là en même temps que lui. Au moins il serait une distraction suffisante pour que le voleur puisse aller jusqu'au PC récupérer ses Pokémons.
Derrière la console, il tournait le dos à toute la salle. Personne ne verrait son visage comme cela, il était tranquille. Ce serait au moment de partir que cela se compliquerait. Il récupéra Rattata, Roucool, Fouinette, Poichigeon et Piafabec. Cinq, c'était déjà pas mal. Jean Coll espérait peut-être plus, mais il n'y avait pas à avoir honte pour autant. Il glissa les Pokéballs dans une poche, se leva avec hésitation. Il tremblait un peu. Il devait l'admettre : il avait peur. Peur, lui, Michael Heaven, lui l'homme d'affaire impitoyable qui prenait des risques financiers énormes chaque jour avec autant d'aisance que celle qu'il avait pour respirer. Peur d'être attrapé et d'aller en prison. Ce n'était pas un lieu pour lui. Il haïssait sa valise à cet instant. Comme rester discret avec quelque chose d'aussi énorme derrière lui ? Il quitta le Centre d'un pas hésitant, et trouva un nouveau Roucool en uniforme, comme prévu. Il y glissa ses cinq Pokéballs et espérait de tout coeur pouvoir partir au plus vite.
Modération:
#MDJ - Mission Jean Coll Envoi de : Rattata, Roucool, Piafabec, Fouinette, Poichigeon
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Maître du Jeu
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Sujet: Re: [Libre] Préciosité Mer 9 Déc - 19:52
Un Roucool en uniforme s'approche de vous. Il tend la patte, l'air fier. Un message y est attaché.
Spoiler:
Moi, Jean Coll, annonce :
Je suis désolé jeune homme et vous remercie de votre participation, mais il se trouve que vous n'en avez pas envoyé assez pour obtenir une récompense de ma part. Soyez assuré de mes bons sentiments.
Cordialement.
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Michael Heaven
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Sujet: Re: [Libre] Préciosité Dim 13 Déc - 2:44
Le Roucool partit sur le champ, la petite bourse portant les cinq Pokéballs entre ses serres, et Michael le regarda s'envoler. Il était indécis quant à savoir ce qu'il allait faire maintenant. Passer la journée ici était une option, mais c'était risqué. Il ne fallait pas se faire attraper. Si en temps normal, il pouvait espérer que l'altération de son apparence suffirait à écarter les agents, il n'était pas aussi serein en sachant que Jules Garnier était juste là, avec l'infirmière Joëlle. En revanche, s'il partait, il ne pouvait pas être sûr que le Roucool le retrouverait pour lui confier sa récompense. Le voleur prit le risque de sortir son Dardargnan de sa Pokéball pour lui poser une question :
"Si je te laisse ici, tu pourras te cacher sur le toit et rester discret ? Et si un Roucool en uniforme comme celui qui s'en va revient, tu pourras l'amener jusqu'à moi ? On sera probablement de l'autre côté de la forêt. Ça ira ?"
La guêpe hocha la tête. Il était surprenant de constater que les Pokémons semblaient comprendre les langues humaines, tandis que l'on était incapable de savoir s'ils avaient les capacités mentales pour utiliser par eux-même les subtilités d'une langue : grammaire, syntaxe,... S'ils comprenaient, il serait tout naturel qu'ils puissent aussi apprendre à s'en servir. Ce serait un sujet de recherche intéressant, et il était probable que des chercheurs se penchaient déjà sur la question. Alors que le Dardargnan s'envolait sur le toit, Michael se surprit à s'intéresser véritablement au domaine de la recherche. Il s'était engagé dans cette voie pour l'argent, pour la gloire, pour atteindre le statut qu'il pensait mériter. Mais plus il découvrait des Pokémons, et plus il était curieux. Ces êtres, entre animaux et humains, restaient inférieurs, mais c'était justement ça qui faisait qu'ils étaient différents, et donc qu'il y avait des choses à apprendre sur eux. L'humain semblait fade et ennuyant, à côté : les cours de management, la fibre naturelle et le fait qu'il soit de leur espèce retirait pour le voleur tout étonnement à les côtoyer. Ses Pokémons étaient de bons compagnons. Fidèles. Obéissants. Il n'aurait pas cru y trouver un tel intérêt. Mais avec la récompense qui allait venir, il semblait entrevoir une vive lumière d'espoir. On avait convoité sa position avant, pour l'argent, pour le pouvoir, et on l'avait fait tomber, on l'avait brisé. Mais il s'en remettait sans souci. Il leva la tête, et vit que son Pokémon était bien caché aux yeux des passants. Alors il tourna les talons, et se dirigea vers la forêt de Jade.