[Libre] Générosité

Bonjour à tous !

A part Lougaroc Crépusculaire... Rien sur Ultra-Soleil et Ultra-Lune. Sauf aujourd'hui !

Spoiler:

A la clé :
- De nouveaux héros
- Le Super Bracelet Z
- De nouveaux lieux et bâtiments
- Histoire centrée autour de Necrozma
- Jaquettes des jeux révélées
- …

Ils n'étaient plus très loin d'Argenta au final. Ils arrivèrent même assez vite. Là, l'ambiance était à la fête. Partout se faisait sentir l'esprit de Noël. Les stands et les étalages jonchaient les rues en de gargantuesques marchés de Noël, et proposaient des produits exotiques, inhabituels pour le reste de l'année, mais tellement évidents lorsqu'il s'agissait des fêtes de fin d'année. Vin chaud et marrons se trouvaient à chaque coin de rue, ainsi que vendeurs de bibelots, aux côtés de petits producteurs venus faire voir leurs marchandises. Mais Michael n'était pas là pour ça. Il voulait aller au Centre, déposer Mimigal, qui n'aurait pas d'utilité avant un moment, soigner ses Pokémons et repartir au plus vite. Oui, finalement, il ne passerait pas trop de temps ici. Pas encore. Il devait absolument aller chercher ce Pokémon au refuge !

Il ne mit pas longtemps à trouver le fameux bâtiment au toit rouge, et les portes coulissantes s'ouvrirent devant lui. Il avança donc jusqu'à la queue, devant le comptoir, et attendit patiemment son tour. Il jeta un coup d’œil sur sa droite, aux ordinateurs, l'un d'eux, bien entendu connecté au service de transfert de Pokéballs, était libre. Comme il y avait déjà la queue pour faire soigner les Pokémons, et qu'il craignait que la place ne lui fût prise, l'homme d'affaires sortit de la file d'attente pour plutôt prendre place derrière l'écran. Ainsi il déposa Mimigal et, en dans l'espoir que le temps d'attente diminue, il patienta en s'informant sur le thème du devoir qu'il devait rendre au Professeur Chen. En effet la Route 03 était juste à côté, et avec elle, toutes ses météorites. Que pouvait-il trouver à ce sujet sur la toile ?

A vrai dire pour l'instant il n'avait pas trouvé grand chose. Les bases de la recherche quoi : de nombreuses pierres, les pierres lunes, tombaient du ciel avec des météores. Certains scientifiques étudiaient un possible lien avec les Mélofées qui vivaient non loin. D'ailleurs, beaucoup de chercheurs arpentaient la route à la recherche d'une percée sur le sujet. Il serait probablement très intéressant d'aller les interroger pour en apprendre plus ; non pas que les recherches qu'il faisait actuellement ne pouvaient pas être approfondies, mais plutôt parce qu'il venait de jeter un coup d’œil par-dessus son épaule : la personne en tête de file était toujours la même, et la queue au comptoir s'était encore agrandie !

Michael doutait de l'intérêt qu'il avait à rester ici, aussi sortit-il du centre. Il allait d'abord chercher ce Pokémon qu'il avait vu au refuge, et reviendrait ensuite.

Finalement, il avait décidé de commencer par son premier devoir en tant que de-nouveau-étudiant. Après tout, ce n'était pas si loin. Il lui suffisait de traverser Argenta, et il serait déjà sur le lieu de ses recherches ! Et puis, l'entraînement de Cizayox et Ézéchiel pouvait attendre, son équipe était déjà solide. D'ailleurs, il était déjà arrivé à Argenta, et il n'y avait dans la ville de pierre plus aucune trace de la foire de Noël, si ce n'était la neige persistante sur les toits argents des bâtisses. Le voleur aurait souhaité traverser d'une traite les allées et se rendre immédiatement sur la route 3, mais il avait pourtant quelque chose à faire ici, avant de repartir. Que ce soit Ariel, Ézéchiel, Gabriel ou Dardargnan, tous étaient plus ou moins blessés, pour diverses raisons. Après tout, Michael n'avait pas encore osé remettre les pieds dans un lieu public comme un centre Pokémon, depuis son affrontement avec Jules, mis à part cette autre fois, où il n'avait pas pu obtenir de soins. Il avait trop peur d'être arrêté. Mais depuis, Noël était passé, avec sa trêve, et il fallait espérer que toute l'agitation qui avait pu suivre son racket s'était tassée. Et puis, c'était Argenta, pas Jadielle, l'affaire y avait été probablement pris avec un peu moins de sérieux, il fallait l'espérer.
Autre chose qui pourrait s'avérer capitale, une fois au centre, serait de demander à l'infirmière ce qu'elle savait sur ces météorites. Après tout, cela ne coûtait rien. Il avait déjà fait une recherche sur les ordinateurs du bâtiment, mais pouvait toujours utiliser quelques informations supplémentaires.

Il se présenta devant les portes de la bâtisse en toit rouge, qui tranchait avec le paysage, et celles-ci s'ouvrirent devant lui. Michael marcha lentement jusqu'au comptoir, et lorsque cela fut son tour, y déposer ses six orbes. Il prit aussi la parole, à l'intention de l'infirmière Joëlle :

"Bonjour mademoiselle. Ce serait pour des soins s'il vous plaît. Aussi, si ce n'est pas abuser de votre gentillesse, j'aurais aimé savoir ce que vous saviez au sujet des chutes de météorites sur la route 3. C'est actuellement mon sujet de recherche, et je pense que les connaissances des locaux sont toujours une bonne base pour commencer", dit-il en souriant poliment.

#Soin

Spoiler:

L'infirmière était encore occupée avec le jeune homme brun qui avait attendu à l'extérieur du Centre le temps que les portes se dégèlent. Le problème étant réglé, les clients pouvaient à présent rentrer et venir dans le Centre comme bon ils leur semblaient. L'afflux de dresseurs ne diminuait pas, entre ceux venant affronter le Champion de la ville et ceux rapportant des pokémons touchés par la maladie.
Appelé par Joëlle, Leveinard épaula sa dresseuse pour le reste des clients en attente de soin. Moins habile cela prenait un peu plus de temps que l'Infirmière et la file commençait à grossir. Un homme déposa ses orbes et sembla vouloir parler à Joëlle, pourtant occupée. Le pokémon lui fit un petit signe de la patte pour attirer son attention avant de prendre ses orbes et les placer dans la machine. Il l'enclencha puis attendit patiemment la fin des soins.
Une fois le "bip" retentit, il récupéra les pokéballs et les rendit à leur propriétaire.

- Leveinaaaaaard ? prononça-t'il en penchant sa tête sur le côté.

L'infirmière n'eût pas le loisir de répondre à Michael, elle était accaparée par encore un gamin de plus. Décidément, où qu'il aille, le voleur se retrouvait entravé par ces jeunes qui pensaient que leurs rêves avaient une quelconque valeur dans le monde réel. Leveinard attira son attention et se saisit de ses Pokéballs pour effectuer le soin lui-même. Le mot "empoté" fut le seul à venir à l'esprit de l'homme pour décrire celui qui s'occupait de ses possessions. Que faisait-il, à se dandiner de la sorte, à essayer de tenir toutes les Pokéballs dans ses minuscules bras, dépourvus de pouce préhensiles ? C'était ridicule... Finalement, après une attente qui semblait terriblement longue à Michael, le Pokémon finit par lui rendre ses Pokéballs. Il lui sourit pour le remercier, hypocritement.

"Merci bien, Leveinard !"

Mais il n'avait pas encore obtenu ce qu'il voulait. Il voulait s'entretenir avec l'infirmière et ne repartirait pas sans que cela n'ait été fait. Alors quand un client satisfait reparti en remerciant Joëlle, Michael s'inséra à sa place, de manière très impolie et sans laisser le temps à la file d'avancer.

"Excusez-moi infirmière, ce ne sera pas long, je comprends que votre temps est très précieux. J'aurais juste aimé quelques renseignements à propos des chutes de météorites sur la route 3. Que dit-on à ce sujet, ici ? C'est pour un travail de recherche."

Modération:

Joëlle venait tout juste de terminer les soins du jeune dresseur, reparti une fois séché à l'aide d'une serviette que son Leveinard lui avait apporté avant de s'occuper d'un autre client. Ce dernier ne sembla pas vouloir quitter le comptoir et s'interposa devant le client suivant. Surprise, la jeune femme l'écouta tout en l'observant. Avec un léger sourire, elle accorda un regard désolé au client derrière lui en haussant les épaules, puis répondit à l'homme brun.

- Les météorites ? On dit qu'elles seraient à l'origine de l'apparition de Mélofée au Mont Sélénite, mais ce ne sont que des rumeurs. Je vous conseille de vous renseignez auprès des scientifiques et chercheurs qui travaillent sur la route, ils seront plus aptes à vous répondre je pense. dit-elle avec un sourire.

Elle s'adressa ensuite vers le client suivant, la file commençait à grossir et quelques personnes s'impatientaient.

L'infirmière Joëlle semblait gênée d'être ainsi interrompue dans son travail, mais accorda néanmoins de son temps à Michael. Cependant, elle ne fut pas d'une grande aide. Elle ne fit que confirmer qu'un lien existait entre les météores et les Mélofées, tout en précisant cependant que les premières seraient en fait précurseurs aux secondes. Elle ne faisait pourtant que répéter des on-dits, et le voleur commençait à penser qu'il ne trouverait pas vraiment mieux. En sciences, le travail de synthèse était très important, parce qu'il permettait de résumer sans lourdeur chacune des hypothèses et donnait le recul nécessaire pour mieux comprendre un phénomène et ses possibles origines. Peut-être était-ce le but du Professeur.

Michael remercia l'infirmière avant de s'éloigner du comptoir et de laisser les soins reprendre leur cours normal. A sa connaissance, il n'avait plus rien à faire ici, à Argenta. Il n'était pas de ces morveux qui accouraient pour vaincre le champion d'arène et obtenir la reconnaissance que leur père n'avait pas sur leur donner. Il n'avait pas besoin d'une quelconque validation. Non, Michael savait qu'il était au-dessus du lot, et personne n'avait besoin de le confirmer. D'ailleurs, il ne pensait pas que quelqu'un ait assez de légitimité pour le faire.

Et puis de toute façon, les combats de Pokémons, ça ne l'intéressait pas. C'était bien trop futile. Il s'attela donc à modifier le flux de ses pensées alors qu'il franchissait le seuil du Centre Pokémon. Il fallait qu'il se concentre sur son seul objectif à ce moment précis : réfléchir à de possibles origines des chutes de météorites et aux questions qu'il poserait aux scientifiques sur place.

Suriel...C'était donc le nom qu'il avait donné à Cizayox, d'instinct, quand Simor lui avait demandé. Le principal concerné s'était montré particulièrement indifférent, confronté à cette nouvelle façon de le désigner, et Michael pensait conserver ce nom. Il n'avait aucune idée d'où cela pouvait lui venir, mais ça avait une sonorité intéressante.
L'étudiant avait quitté le chercheur sur la route 3, parce qu'il pensait avoir suffisamment de matière pour rédiger son devoir, et aussi parce qu'il pensait avoir fait le tour des connaissances sérieuses que le scientifique pouvait lui donner. Il pensait bien mentionner les curieuses histoires d'extraterrestre de Simor, mais ne pensait pas qu'approfondir le sujet serait intéressant. Alors il avait fait marche arrière pour se diriger vers le Centre Pokémon d'Argenta. Il avait besoin d'un ordinateur, et même d'une connexion internet pour pouvoir rédiger et envoyer son devoir au professeur Chen. Et, confronté à ce problème, le voleur se rendait bien compte d'une chose : il serait bien plus pratique d'avoir son propre ordinateur, transportable partout avec lui, et avec une grande autonomie. Bien entendu, il n'avait pas l'argent nécessaire, sinon il ne traînerait pas sur les chemins. Mais il avait pris l'habitude de voler ce dont il avait besoin, maintenant, aussi fut-ce ce qu'il prévu. Il était d'avis que, comme la fin de l'après-midi approchait, la façon la plus simple était de s'installer près d'une terrasse. A l'époque où son travail le gardait occupé, il aimait, occasionnellement, sortir en terrasse après une journée fatigante, y boire un verre avec son ordinateur portable posé sur la table, pour consulter des mails ou d'autres choses personnelles. C'était d'autant plus vrai à cette période de l'année, où les jours se rallongeaient vite, que le soleil était constamment présent et que les températures grimpaient. Il n'avait aucun doute que quelqu'un ferait de même ce soir.
Alors il s'assit sur un banc, en face d'un café. Un groupe d'étudiants, la vingtaine, sortait du cinéma non loin et s'arrêtèrent pour une bière. Deux amies prirent un verre pour conclure une journée shopping. Personne ne semblait sortir du travail, pas de costume, pas de cravate. Il était encore trop tôt. Michael attendit, ressassant sa discussion avec Simor, espérant ne rien oublier.
Et puis vint l'heure fatidique. D'abord un groupe, trois collègues. Et le flux de personne ne s'arrêtait plus. Des hommes et des femmes, tous la trentaine, qui arrivaient sans cesse. Happy hour. La plupart étaient debout, choppe à la main. Mais quelques-uns persistaient à vouloir, même après une journée entière dans cette position, poser leur séant sur les lames de fer froid des chaises de terrasse. Michael repéra un homme, qu'il estimait un peu plus jeune que lui, et qui semblait travailler encore sur son ordinateur. S'il avait du retard dans son travail, il aurait dû y rester, pensait-il. Mais quelque chose chez lui lui convenait particulièrement : sa bière. Une pinte entière, perlant de fraîche condensation, d'un joli jaune aux reflets ambrés. En fixant toute son attention sur cette personne, l'homme d'affaire était sûr d'obtenir ce qu'il voulait : il était impensable que sa cible ne se dirige pas, à un moment où à un autre, vers les toilettes. Et tout le monde agglutiné ici serait un véritable atout pour dissimuler le voleur...
Cela ne manqua pas : l'homme se leva de sa chaise et abandonna son ordinateur quelques instants. Michael attendit quelques secondes. Puis, sans se presser, calmement, en donnant l'air que tout était normal, il se leva de son banc et alla s'assoir à la table, devant l'ordinateur. Il pianota dessus quelques secondes, pour ne pas paraître louche. Il ne faisait rien vraiment sur cet ordinateur, l'important était surtout qu'il était là. Le prendre et partir de suite aurait pu attirer l'attention des autres autour. Mais il était confronté à un cas délicat, puisque de l'autre côté, plus il attendait, et plus l'autre avait le temps de revenir. Michael adorait cette situation : quel frisson ! Il était en contrôle. Il gérait la situation. Il jouait avec les limites, il prenait des risques, mais il avait l'impression de tout maîtriser. Et puis, au bout d'un moment, il referma l'ordinateur, se leva, et partit avec, en direction du centre Pokémon. Son véritable propriétaire allait-il revenir à l'instant d'après ? Cela plaisait au voleur de le croire, mais il n'avait aucun moyen de le savoir avec certitude.

Il s'installa donc au centre Pokémon et commença à travailler sur son devoir. Il était tard, il ne tarda donc pas à commander un repas avec le peu d'économies qu'il avait. Il mangea tout en tapotant sur le clavier de son ordinateur volé, ne ressentant aucun regret pour son méfait. Il était un peu partagé quant à savoir ce que devait contenir son document : l'énoncé précisait d'émettre des hypothèses, au pluriel, mais dans quelle mesure étaient-elles recevables ? Les histoires d'extraterrestre de Simor était tirées par les cheveux...Finalement il trancha la décision, prit le temps de se relire, et envoya son travail. Dans son ancien emploi, il faisait rarement ce genre de compte-rendu d'une traite, parce que l'expérience lui avait démontré que c'était généralement source d'erreur. Mais il n'était pas aussi appliqué pour ces études-ci...

Un Roucool tourne doucement au dessus de vous avant d'entamer sa descente. Alors qu'il se pose à terre, vous remarquez qu'il porte un petit paquet ainsi qu'un mot où votre nom est marqué dessus. Il vous le laisse avant de repartir.

« Récompense de devoir»

En ouvrant le petit paquet, vous trouvez plusieurs objets ...

[Libre] Générosité Super_Ball

2 Superball !
[Libre] Générosité Potion

3 Potions !
8 points !

Le lendemain, en se réveillant, Michael se prépara comme à son habitude, et prit le temps de consulter ses mails pendant qu'il prenait le petit-déjeuner que lui avait servi Leveinard. Malheureusement, il n'avait reçu aucun retour de la part du professeur Chen, ce qui n'avait rien d'étonnant d'ailleurs. Il était tôt le matin, et les cheveux de Michael étaient encore humides, mais il se décida à quitter l'établissement sur le champ, ne souhaitant pas s'éterniser dans une ville où il avait commis un larcin la veille. La douce chaleur du Soleil qui se levait achèverait le séchage de sa chevelure d'ébène. C'est qu'il commençait à faire chaud en cette saison, après un hiver relativement court et doux.

Il devait quitter la ville donc, et dans l'attente de directives de Chen, il était un peu désœuvré. Il n'était pas question qu'il remette les pieds à Carmin-sur-Mer de suite. Oh oui, les fêtes de Noël l'avait fait douté, il s'était montré faible et attendri, mais non, il n'irait pas voir ses parents. Rico et son rapt attendraient, donc. De toute façon, un homme si désagréable devait s'attendre à ce qu'on l'évite. Il restait encore son objectif personnel, son leitmotiv, sa vengeance sur Lucy et Méphi, son combat pour les humilier, et récupérer sa fille qui lui avait été honteusement soustraite, et tout ce qui lui revenait de droit. Non, il était loin d'être en mesure de mener à bien se projet. D'autant plus que dans l'idée, il projetait d'humilier son ex-femme et son nouveau compagnon en éradiquant le Pokéludisme ; il n'avait pas l'ombre d'une piste. Pire encore, il avait entendu parler de personnes qui auraient fait de sérieuses avancées, et il n'y avait pas pris part.

Sa dernière option était marchait donc à ses côtés, dans la rue. Sa toute dernière acquisition. Suriel. Il avait rechigné à tout jusqu'à présent, mis à part à marcher en silence derrière son maître, et ça allait se voir qu'il n'était pas entraîné, gringalet comme il était. Il avait besoin d'au moins un peu d'entraînement, s'il voulait accomplir correctement sa tâche dissuasive. Le tout était de savoir où il était convenable de l'entraîner, aussi le voleur sortit-il la table des types que lui avait donné Jimmy au début de son aventure. A en croire ce qui y était noté, il était immunisé aux attaques poisons, et résistant à presque tout le reste. C'était tout bonnement impressionnant ! Voilà un Pokémon dont le potentiel valait bien le prix dépensé pour l'acquérir. De toute façon, c'étaient des point volés, alors... En tout cas, tout cela pointait vers un direction évidente : la forêt de Jade. Là-bas, Suriel serait invincible, les cibles ne manqueraient pas et ne lui feraient que des dégâts largement réduits. Il se mit en route...

Suriel suivait son dresseur en silence. Il analysait calmement ce qu'il avait pu voir dans la forêt. Il avait senti, en lui, la nécessité de se battre. Il avait senti que Gabriel, son nouveau camarade, avait combattu pour une raison supérieure encore à l'ordre qu'il avait reçu. Il avait senti aussi qu'ils avaient agi pour autre chose que des ambitions personnelles. Oh, Michael avait démontré depuis longtemps que ses ambitions guidaient chacun de ses actes, mais si...? La vigueur et l'entrain qu'avaient mis tous les Pokémon qui les avaient accompagnés, si nombreux, ne mentait pas. L'équipe de canidés de la rousse en était un parfait exemple : ils avaient agi de concert, sans la moindre hésitation, comme un tout animé d'une même volonté. Une volonté de bien faire, cela se ressentait même à travers la froide armure que constituait l'exosquelette du Cizayox. Michael aurait agi pour le bien de tous ?...

Et quant à dire que les humains utilisaient les Pokémon pour combattre les guerres des humains...Il n'avait pas tout compris, mais il savait que le Pokéludisme était avant tout un problème de Pokémon. Il savait que son dresseur avait traversé les flammes de la forêt avec eux. Il savait que celui qui s'en était pris à eux ne visait pas uniquement les Pokémon...Il aurait tué tout le monde, sans distinction.

Les humains étaient plus complexes qu'il n'y paraissait. Peut-être pouvait-on être mauvais, et pourtant faire le bien. Peut-être lui aussi, pouvait-il œuvrer avec ses compagnons pour suivre un but commun.

"Allez hop, à tout à l'heure."

Les portes coulissantes du Centre Pokémon s'ouvrirent, Cizayox disparût dans un flash rouge. Michael s'avança jusqu'au comptoir, juste devant l'infirmière Joelle, et arbora son habituel sourire lorsqu'il venait demander les services du centre.

"Bonjour infirmière, ce serait pour des soins s'il vous plaît." Il continuait de penser à sa journée mouvementée. "Excusez-moi, auriez-vous des informations concernant la forêt ? J'en reviens tout juste, je suis inquiet à l'idée que quelqu'un puisse être pris au piège dans les flammes..."

Modération:

D'après les récentes nouvelles, une nouvelle machine aurait été trouvée dans la Forêt de Jade, dénichée par un groupe de Dresseurs qui seraient parvenus à la détruire, mettant fin au Pokéludisme dans la zone. Cela expliquait notamment pourquoi l'infirmière Joëlle avait aperçu une épaisse fumée qui s'était dégagée de la forêt, mais pour le moment, la situation était maîtrisée par la performante équipe de pompiers de Jadielle. Il fallait simplement leur faire confiance, désormais.

Les Centres Pokémon de Jadielle et d'Argenta étaient toutefois mobilisés pour accueillir les éventuels Pokémon sauvages blessés, ou qui avaient vu leur habitat naturel partiellement détruit en une poignée de minutes. Mais au moins, il ne devrait plus y avoir de cas de Pokémon malades dans le coin, ce qui consistait déjà une victoire conséquente !

La jeune femme était à la fois fière et émue de constater que sa passion pour les Pokémon étaient partagée par le plus grand nombre, et que certains Dresseurs étaient prêts à risquer leur vie pour protéger ces fabuleuses créatures. Ne pas hésiter à braver le mal commis par ceux qui avaient engendré l'abomination qu'était le Pokéludisme relevait d'un immense courage qui n'était pas donné à tout le monde.

C'était pourquoi l'infirmière arborait un grand sourire en cette journée estivale au Centre Pokémon d'Argenta, soignant les Pokémon des Dresseurs avec enthousiasme sans jamais rechigner. Elle aussi, à son niveau, devait faire de son mieux !

— Une machine provoquant le Pokéludisme a été trouvée et détruite, mais l'explosion a provoqué un incendie qui a ravagé une partie de la forêt. Rassurez-vous, les pompiers sont sur place et sauront parfaitement s'occuper des personnes blessées s'il y en a !

Elle venait de s'adresser à un jeune homme aux longs cheveux noirs qu'elle avait déjà croisé à plusieurs reprises dans son Centre Pokémon, pendant qu'elle s'occupait des soins de ses Pokémon. Quelques minutes plus tard, un signal sonore retentit et la jeune femme aux cheveux roses lui rendit aussitôt ses précieux orbes.

L'infirmière confirma à Michael ce qu'il savait déjà : la machine responsable du Pokéludisme dans la région était détruite. Et apporta cependant une nouvelle information : les pompiers maîtrisaient à présent les événements. Ce qui voulait dire qu'il y avait peu de chances que toute cette affaire expose trop Rico, le feu ne risquait plus de se propager jusqu'à l'entrepôt, c'était une bonne chose.

Il récupéra ses Pokéballs que lui tendaient l'infirmière et se figea un instant pour réfléchir. Après tout, il n'avait rien d'urgent à faire et apprécierait de reste dans les parages pour surveiller la suite des événements. Il serait impossible de récolter les lauriers de son acte s'il partait aussitôt...Alors il déclara simplement à Joëlle :

"Tout ça doit vous apporter pas mal de travail en ce moment. S'il y a quoi que ce soit que je puisse faire pour vous aider, n'hésitez pas."

Modération:

Alors que l'infirmière Joëlle s'attendait à ce que le jeune homme aux longs cheveux noirs s'en aille après ses soins, il se figea pendant un instant, semblant réflechir. Puis, surprenant l'infirmière, il proposa son aide. Ce fut au tour de la jeune femme aux cheveux roux de se figer. C'était inespéré. Elle avait effectivement besoin d'aide. La destruction de la machine signifiait que les Pokémon allaient bientôt se réveiller et pouvoir être relachés, et que son Centre Pokémon serait donc demandé pour transférer certains Pokémon d'autres régions où le Pokéludisme faisait encore effet. Mais pour l'instant, personne ne pouvait s'occuper du transfert, étant donné qu'ils devaient s'occuper des Pokémon d'ici.

- Et bien, si vous acceptez de vous rendre jusque Céladopole... Je suis sûre que ma collègue serait heureuse de vous confier quelques Pokémon malades à me ramener ici. Mais je me doute, cela fait loin... Je ne veux pas trop vous en demander... Sinon, au moins, si vous pouviez faire un tour en Forêt et voir si il y a des Pokémon blessés à me ramener...

Elle espérait qu'il accepte au moins l'un des deux. Après tout, elle avait vraiment besoin de mains supplémentaires...

Un Roucool descend vers vous, et vous porte un objet...

► Une CT Danse Pluie !

Michael était embêté. Quelle idée il avait eu de proposer son aide ! Il voulait rester dans les parages, mais pas se précipiter dans un feu de forêt ! Il n'avait pas le choix maintenant, il fallait qu'il accepte d'aller à Céladopole...Il fallait absolument qu'il trouve un moyen de faire passer le message qu'il était à remercier pour la disparition du Pokéludisme. Si Joëlle l'apprenait, tout Kanto serait vite au courant. Cela devait avoir l'air naturel, subtil.

"Si cela peut vous rendre service, je me rendrai avec plaisir à Céladopole. J'aimerais juste, si vous le permettez, vous emprunter un fil et une aiguille, avant de partir. C'est que les individus qui gardaient cette machine ne se sont pas laissés faire, et je souhaiterais raccommoder l'accroc fait à ma chemise avant que le trou ne s'élargisse."

C'était brillant ! Comme toujours. Et plein d'humilité, en plus. C'est juste que Céladopole...c'était loin ! Michael réalisa alors toute l'importance que pourrait avoir un Pokémon qui pourrait le transporter. Il arrivait peut-être au bout de la puissance d'une équipe composée uniquement d'insectes aussi. La force résidait certes dans l'évolution rapide, mais aussi dans la diversité, la complémentarité. Il y songerait.

Le fil et l'aiguille qu'il avait demandé se trouvaient sur le comptoir. Il s'attela donc à sa couture, puis rendit les objets à l'infirmière, qu'il remercia d'un sourire chaleureux. Il sortit ensuite du Centre, récupérant au passage son énorme valise. Une fois à l'extérieur, il finit de nouveau appel à ses deux compagnons de marche préférés : Ézéchiel et Suriel. Il posa le premier sur la valise, et le deuxième le suivait à deux pas derrière

"Bon, on va à Céladopole pour sauver des Pokémons malades. C'est loin, donc pour gagner du temps on passe par la Cave Taupiqueur. Je compte sur toi Suriel pour que l'on n'ait pas à combattre, j'ai pas envie de perdre mon temps avec ça."

La petite équipe arriva vite jusqu'à la ville. Comme cela était devenu rituel, devant l'entrée du Centre Pokémon, Michael rappela Suriel et Ézéchiel, et en raccrochant les deux Pokéballs dans l'intérieur de sa veste, il laissa son regard tomber sur la médaille qu'il avait accroché juste au-dessus. Un sentiment de fierté l'envahit tandis qu'il contemplait cette distinction. Il espérait que quelqu'un autour y est posé les yeux aussi, et devine ce que cela voulait dire.

Il se présenta face aux portes coulissantes, qui s'ouvrirent devant lui. Plutôt que de faire la queue devant le comptoir, comme tout le monde, il tenta de capter l'attention de l'infirmière en levant la main, et lui adressa un énorme sourire. Sans attendre, il passa devant la queue et posa avec précaution le sac face à elle, avant d'extirper doucement la lanière de son cou.

"Et nous voilà de retour ! J'ai fait du plus vite que j'ai pu. Tout s'est bien passé, je crois qu'ils ont déjà l'air d'aller mieux maintenant qu'ils sont ici. Ils ont bien reçu leurs médicaments tout à l'heure, comme me l'avait indiqué l'infirmière de Céladopole !"

Il se voulait le plus agréable possible avec Joëlle, souriant et serviable. Mais il n'attendait qu'une récompense. C'était peut-être illusoire, cependant, en considérant que dans le monde des infirmières Joëlle, une entreprise qui avait le contrôle total des soins des Pokemon ne générait aucun revenu...

Modération:

L'infirmière Joëlle d'Argenta était occupée à tout nettoyer de fond en comble. L'excellente nouvelle lui avait donné des envies de ménage compulsif. Après tout, elle aimait ça, faire le ménage ! Il n'y avait pas grand monde dans son Centre, tout le monde préférant jouer dehors et profiter de l'absence de Pokémon malade. Elle aurait bientôt, en fin de journée, les soins pour remettre les Pokémon en forme avant la nuit, mais cela n'allait rien être de grave. Elle avait quelques clients, mais ce n'était pas exceptionnel.

Un homme aux longs cheveux noirs entra. Il dépassa tout le monde et enleva une sacoche avec précaution qu'il déposa sur le comptoir. Il annonçait avoir amené deux Chenipan de Céladopole. Devant la bouille parfaitement réveillée des deux Pokémon, la jeune femme ne peut s'empêcher de rire.

- A vrai dire, je pense qu'ils allaient mieux en route. Le Pokéludisme n'est plus. Mais je vous remercie, leur convalescence se fera tout de même bien mieux ici.

Elle les récupéra doucement, leur fit une petite caresse sur le haut du crâne, joua avec l'une des pattes ventouses de l'un d'eux et demanda à Leveinard de les amener dans une salle libre.

- Je vous remercie, voici votre récompense ! Quatre points, une Super Potion et une Pokéball. Je suis désolée, ce n'est pas grand chose, mais nous sommes un service gratuit vous savez...

Elle repéra alors la médaille qui ornait les vêtements de Michael.

- Oh, et ça ne doit vraiment être rien pour vous ! Je m'excuse platement. Merci pour tout !

Le Pokéludisme était...enrayé ? Pour de bon, partout ? Michael aurait pu s'éviter tout ce chemin. Il avait du manquer de peu la désactivation de la machine de Céladopole. Mais au moins, il y avait bien une récompense ! Quatre points. Quatre misérable points. Alors qu'il venait d'en empocher cent pour avoir simplement vaincu un misérable Rattata dans la Forêt de Jade. C'était à prévoir, avec les moyens des centres Pokémon. Il voulait grimacer, mais n'en fit rien. Il se contenta d'afficher toujours le même sourire en relevant les yeux vers l'Infirmière Joëlle.

"Il ne fallait vraiment pas ! Ce n'était pas nécessaire. Regardez, vous l'avez dit vous-même, au final, je n'ai pas été si utile que ça, si le Pokéludisme n'est plus !"

Ce disant, il rangeait tout de même la récompense parmi ses affaires. Il sortit du Centre sans adresser un mot de plus à l'infirmière et la laissa vaquer à ses occupations. Il était déçu de ce qui venait de se passer, mais d'un autre côté, il repensait à sa bourse bien pleine. Le soleil se couchait, et il fallait fêter ça. Et la meilleure façon de le faire était probablement...Le restaurant le plus cher d'Argenta. Oh oui, il s'en souvenait, il y était allé au moins une fois. Il n'arrivait plus à retrouver le nom, mais retrouva bien vite l'emplacement en allant dans le centre-ville. Le "Cuit sur pierre", ce qui faisait de toute évidence allusion à la topographie des environs.

"Une table pour une personne s'il vous plaît."

Un serveur l'accompagna en salle et le plaça, près du mur, face à tout le reste du restaurant. Il n'était pas proche de la porte, ni de la cuisine. C'était une position convenable. Il prit tout d'abord un cocktail, parce qu'il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas bu autre chose que de l'eau, et prit tout son temps pour le boire. Il fallait faire monter l'attente. Que la faim vienne. Son pavé de Frison d'Unys à l'écrasé de Ceribou n'en serait que meilleur. Certains désapprouveraient ce choix culinaire, mais Michael n'avait que faire que l'on ait pu tuer des Pokémon pour lui permettre de se nourrir : c'était l'ordre des choses.

Il dégusta lentement. Cela faisait bien trop longtemps qu'il n'avait pas pu manger un repas si bien préparé. Il avait bien volé des restaurants depuis qu'il était parti, mais il n'avait pas ce savoir-faire. Oh, il aurait voulu pouvoir en manger un deuxième. Ou tenter la chair d'Écrapince. Mais il n'avait déjà plus faim. Il commanda un dessert le plus léger qui soit, alors qu'il finissait la bouteille de vin français qu'il avait commandé à l'occasion pour accompagner sa viande. Puis vînt le moment de l'addition : peu importe son montant, Michael en était sûr, il aurait les moyens, vu ce qu'il venait de toucher ! Il posa les yeux dessus et réfléchit une seconde. Puis il se leva, et fit mine de se diriger vers les toilettes. Finalement, il partirait sans payer.

Vous trouvez 5 points par terre ! Quelle affaire !

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