[Privé] Un vol ou une blague ?

Bonjour à tous !

A part Lougaroc Crépusculaire... Rien sur Ultra-Soleil et Ultra-Lune. Sauf aujourd'hui !

Spoiler:

A la clé :
- De nouveaux héros
- Le Super Bracelet Z
- De nouveaux lieux et bâtiments
- Histoire centrée autour de Necrozma
- Jaquettes des jeux révélées
- …

RP précédent : Ici

L'air était frais à Carmin sur Mer et chargé d'embruns, signe évident que la mer visible depuis le port était loin d'être calme. La jeune femme aux cheveux cours n'aimait pas particulièrement cette sensation de brise sur son visage mais elle allait devoir faire avec. En effet, elle avait une mission qui allait se dérouler aux alentours du port et elle serait donc sujette au vent, mais pas pour longtemps. Pourquoi ? Tout simplement car il lui fallait infiltrer un paquebot et qu'en général, elle le supposait en tout cas car elle n'avait jamais fait de croisière, il n'y avait pas de vent à l'intérieur. De plus, elle devait s'y rendre pour repérer un peu l'agencement du parking à bateaux, son éclairage ou encore voir où était le bateau car oui, il était déjà là.

Il était gigantesque ce paquebot et pénétrer à l'intérieur ne serait pas simple car un contrôleur se trouvait devant le ponton. Il demandait à tous leurs billets et, bien évidemment, la jeune femme n'en avait pas, ça aurait été trop simple. Comment faire donc ? A la limite, se rendre dessus n'était pas le plus difficile, être discret était une toute autre affaire en revanche. Elle avait bien une idée mais encore fallait-il que les lumières soient moindres la nuit et ça, elle ne pouvait pas encore le savoir. Elle voyait les lampadaires, ils n'étaient pas très nombreux, mais elle ne savait pas leur puissance d'éclairement. Il lui faudrait donc créer un plan B si jamais ce soir, son plan A farfelu ne pouvait pas se faire.

Elle regarda de loin bien sûr, pour ne pas être trop suspecte, et s'attarda sur d'autres bateaux, sans grand intérêt pour autant. Elle s'en alla finalement du port aux alentours de 19 heures. Il ne faisait pas encore assez sombre à son goût, 22 heures serait mieux. Mais qu'allait-elle faire pendant trois heures ? Manger déjà, elle ne pouvait pas y aller le ventre vide, il lui faudrait des forces et ce, même si elle en avait beaucoup actuellement. Elle se dirigea donc vers un stand de restauration rapide et alla trouver un banc en marge des coins populaires pour avoir la paix. Elle ne souhaitait pas parler, elle ne souhaitait pas penser, juste attendre, immobile, comme le ferait n'importe qui. Elle regarda donc devant elle en prenant juste la peine de cligner des yeux jusqu'à 21h43, ainsi, elle serait au port à l'heure voulue, avec quelques minutes de décalage peut-être mais sans gravité. Elle se leva donc, en direction du port.

Une fois là-bas, elle regarda la puissance de l'éclairage et fut satisfaite de voir qu'il était suffisamment faible pour qu'elle puisse passer inaperçu. Elle s'en alla alors de nouveau du port pour aller un peu plus loin, dans un coin tranquille. Puis, elle fit apparaître devant elle son rapace, très imposant hélas, ne tablant donc pas trop dans le camouflage, mais il restait sa meilleure piste. Elle grimpa ensuite sur son dos et lui indiqua le paquebot mais en lui disant bien d'y aller au ralenti, de ne pas faire de bruit. Finalement, après 10 minutes, elle arriva sur le pont du paquebot, il lui fallait encore se diriger et trouver les chambres mais le plus dur était fait.

Le plus dur, c'était tout de même un bien grand mot. En effet, il fallait rester discrète, il y avait peut-être des membres de l'équipage qui patrouillaient, pour veiller à la sécurité du bâtiment de luxe. Car oui, le bateau était luxueux et il était donc naturel qu'une telle prestation ait lieu. La voleuse allait donc devoir se camoufler du mieux qu'elle pouvait et heureusement, elle était habillée en foncé. Elle avança alors, de manière furtive et donc peu rapide, en direction des couloirs qui pourraient la mener aux chambres.

A chaque intersection, la voleuse s'arrêtait et observait, elle prenait le temps de regarder s'il y avait quelqu'un et, chose surprenante, il n'y avait personne. Enfin, surprenante, oui et non, après tout, Rico lui avait bien dit, il y avait actuellement une réception. Cependant, à quelle heure se terminait-elle ? Impossible de le savoir mais probablement pas après minuit, or, il était déjà 22h16 et trouver les chambres et s'y infiltrer prendrait du temps. Pourtant, la jeune femme ne se faisait pas plus de soucis que ça, elle avait une idée de là où elle devait se rendre pour trouver les bonnes pièces. Quel était son raisonnement la menant à son idée ? Tout simplement la logique. Pour elle, les meilleures chambres et donc les plus chères, étaient situées le plus en haut, pour profiter de la vue. De plus, puisqu'elle devait voler des riches, ils étaient probablement dans ces chambres, ou plutôt suites pensait-elle. Elle devait donc s'y rendre, sans trop faire de bruit. Quel était le plus simple, passer par l'intérieur ou bien par l'extérieur ? Les deux avaient des avantages et des inconvénients notables. Passer par l'intérieur serait plus long et amènerait à plus de rencontres possibles mais elle trouverait certainement plus facilement les bonnes pièces. Passer par l'extérieur serait plus rapide et engendrerait moins d'aléas concernant les rencontres mais elle risquait d'être vue par la fenêtre et aurait plus de mal à trouver les bonnes chambres. Elle se tâtait donc mais finit par se décider par l'intérieur.

Elle se retrouva rapidement devant le hall et coup de théâtre, il était vide mais l'ascenseur bloqué. Elle allait devoir prendre les escaliers - ce qui serait fatiguant, monter tous ces étages allaient prendre du temps et elle serait moins vive pour la suite - mais aussi faire en sorte de ne pas se faire repérer - car quelqu'un pouvait à tout moment sortir de la salle de réception - en allant jusqu'aux marches qui, heureusement, étaient visibles. En effet, la porte était ouverte.

Elle se lança donc à toutes jambes en direction des escaliers. Heureusement, ses semelles étaient légères et les bruits réduits. Finalement, le souffle court, elle parvint aux escaliers et rapidement au premier étage et fit une pause en se cachant dans un recoin. Elle écoutait, quelqu'un l'avait entendu ? Elle ne voyait rien ni personne, elle semblait avoir réussi son coup, mais juste. Il était 22h29 maintenant, elle devait se dépêcher.

Combien y avait-il d'étages exactement dans ce paquebot ? Elle en était au 14e et elle n'en voyait toujours pas le bout. Heureusement qu'elle avait pris le temps de manger avant de venir, sinon, elle aurait eu un manque considérable de forces. Là, elle s'en sortait, mais il fallait que ça se termine bientôt, il était 22h46 déjà et, si comme elle le pensait, la réception se terminait vers minuit - ce n'était qu'une pensée qu'elle avait, peut-être que ça durerait plus, peut-être moins - elle n'avait plus énormément de temps.

Elle avait sa réponse à présent, 19. Elle venait d'arriver au 19e étage et il présentait une porte scellée. Il fallait une clef pour l'ouvrir, preuve que les appartements qu'il contenait étaient certainement les plus luxueux. Or, elle n'avait pas la clef, juste de quoi crocheter une serrure mais cela serait-il suffisant ? Ce n'était pas gagné et elle ne pouvait pas pénétrer par effraction, d'ordinaire, elle l'aurait fait. Après tout, elle avait déjà mis le feu à un hôpital de quartier et effondré des arbres sur une route alors bon, Spiorad n'était plus à ça près. Cependant, la discrétion était le maître mot de cette mission, ainsi elle pourrait se montrer forte devant Rico et le rabaisser. Bref, elle allait mettre du temps et s'attela donc directement à sa tâche.

23h02, elle venait de réussir à entrer dans les quartiers chics. Il ne lui restait que peu de temps et elle espérait que les portes ne seraient pas fermées. Grosse erreur, il fallait une carte magnétique et elle n'en avait pas. Comment faire donc ? Coup de bol, une pièce était ouverte et elle semblait être la chambre du gardien de l'étage. Peut-être avait-il les doubles des clefs des chambres. Elle s'y faufila donc et vit une armoire, elle était persuadée que ce qu'elle cherchait était dedans. Cependant, elle n'avait plus de temps, il ne lui restait qu'une solution.

- Utilise tes griffes pour ouvrir l'armoire, vite, on est pressés !

Le Mangriff ne perdit pas de temps et obéit. Il n'avait pas envie de refuser, il préférait éviter les ennuis et être tranquille de nouveau tant que ce n'était pas sa dresseuse qui était là. Il cassa donc l'armoire et retourna dans son orbe. La voleuse, elle, s'empara d'un passe-partout et se dirigea rapidement vers la première chambre. Il était 23h10 et elle avait 11 chambres à faire, une tâche complexe.

La première semblait occupée par une dame, à en juger par tous les produits qui étaient présents ainsi que les vêtements. Bonne nouvelle donc, il y aurait des bijoux et Spiorad chercha directement entre les vêtements, dans les tiroirs de la commode. C'était bien là, mais la boîte était vide, pourquoi ? Etait-ce une ruse ou portait-elle simplement tout ? Elle ne le savait pas et ne trouvait rien d'autre dans la chambre, elle fut donc contrainte de sortir, bredouille.

Le seconde chambre en revanche fut beaucoup plus fructueuse puisque sur le bureau se trouvait déjà une montre qui devait probablement coûter un bras. Un comble n'est-ce pas ? Bref, la montre, qui était assez lourde, se trouva transportée dans la poche de Spiorad qui continua ses recherches dans la chambre. Elle trouva également une paire de boucles d'oreilles en argent mais sans pierres précieuses, hélas. Elle devait presser le pas, il était 23h29 et même si elle allait très vite, elle n'avait plus beaucoup de temps devant elle.

La troisième chambre - elle les faisait dans l'ordre - semblait inoccupée, hélas. Il n'y avait pas d'affaires, pas de trace de vie, rien. Elle la quitta donc sans plus attendre, n'ayant pas de temps à perdre.

La quatrième ensuite, l'air était surchargé d'odeurs parfumées. Qui y résidait ? Elle ne savait pas mais trouvait ceci très désagréable, elle n'avait pourtant pas le choix et se mit à chercher dans les tiroirs et autres cachettes possibles et trouva sous l'oreiller, un petit coffret contenant un bracelet avec un rubis au centre. Elle n'hésita donc pas et l'attrapa avant de chercher encore un peu dans la pièce, voir s'il y avait d'autres trésors. Il était 23h38, elle y passait du temps mais c'était pour la bonne cause car deux bagues, également avec des pierres, étaient cachées dans l'armoire, au sein d'un petit coffret également. Le reste des bijoux devait être ailleurs mais elle n'avait pas le choix, Draco restait sa priorité et elle ne l'avait toujours pas à 23h43. Heureusement, elle vit un collier en or avant de partir de la pièce - en renversant des affaires au hasard - et le prit. En revanche, elle se demandait pourquoi les gens cachaient ainsi leurs objets précieux à de nombreux endroits ? Certes, ça évitait ce genre de vol mais ne risquaient-ils pas d'en oublier au moment de partir ?

Il était 23h47 quand elle entra dans la cinquième chambre. Une chambre d'homme seul à en juger par l'organisation générale des affaires et peut-être le notable qu'elle cherchait à voler. Elle se précipita donc vers le bureau rapidement et fouilla dans tous les tiroirs. L'un d'eux renfermait une boîte scellée, pourquoi ? Elle prit le temps de la casser pour l'ouvrir et trouva une orbe à l'intérieur. Nul doute qu'il s'agissait de ce qu'elle voulait mais elle n'eut pas le temps de se réjouir car quelqu'un entrait dans la pièce, il était 23h56.

- Qu'est-ce que vous faisez avec mon Draco ?

Une voix suave mais âgée venait de s'adresser à Spiorad qui se retourna rapidement pour que son visage ne soit pas visible. Le résident de la chambre était là.

- Ton Draco ? Désolé mon vieux mais c'est le mien maintenant !

Spiorad, qui riait, envoya alors Rapasdepic hors de sa Pokéball en direction du balcon et le rapace la cassa sans problème. Elle se jeta alors sur son dos et lui ordonna de s'envoler loin, alors que l'homme hurlait et alertait le personnel du bateau. Mais elle serait déjà loin avant qu'ils ne partent à sa recherche, trop loin pour lui.

Sa mission était un succès, elle avait quelques bijoux et le Pokémon qu'elle cherchait. Cependant, niveau discrétion, c'était totalement raté et les cieux seraient probablement scrutés pendant la nuit, elle allait devoir trouver un refuge et quoi de mieux que la Cave Taupiqueur ? Si elle parvenait à la traverser rapidement, elle serait à Argenta. Elle devait donc se presser et y alla, pour compenser son manque de professionnalisme à ce niveau.

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