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A part Lougaroc Crépusculaire... Rien sur Ultra-Soleil et Ultra-Lune. Sauf aujourd'hui !
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A la clé :
- De nouveaux héros
- Le Super Bracelet Z
- De nouveaux lieux et bâtiments
- Histoire centrée autour de Necrozma
- Jaquettes des jeux révélées
- …
Nombre de messages : 758 Age : 28 Pokemons préférés : Miaouss Pays : Date d'inscription : 22/06/2012 Pokédollars : 5331
Sujet: [PV] Réveil inattendu Dim 20 Sep - 20:11
Caroline entendait des voix. Elle en entendait depuis longtemps maintenant. Elle ne savait pas depuis quand exactement, elle ne parvenait pas à s'en rappeler, mais elle savait qu'elle en entendait. Elle ne connaissait pas les prénoms associés aux voix, tantôt des hommes, tantôt des femmes, mais elle entendait. Elle savait aussi que des gens prenaient soin d'elle, du moins, elle s'en rendait compte indirectement par un sens bien précis : le toucher. En effet, elle était immobile, allongée, les yeux fermés et pourtant, quelqu'un s'occupait d'elle, faisait en sorte qu'elle continue sa vie qui pourtant aurait dû s'arrêter. Quand ? Elle ne s'en souvenait plus du tout. Comment ? Idem. Elle savait juste que son esprit faisait un blocage à ce sujet, peut-être avait-il scellé les événements, mais lesquels ? Tant de questions, aucune réponse, hélas.
Elle avait souvent essayé de s'en souvenir, après tout, elle n'avait rien d'autre à faire de ses journées puisqu'elle ne pouvait ni bouger, ni parler, ni même communiquer. D'ailleurs, elle ne savait même pas si ce qu'elle vivait était réel ou une invention de son esprit troublé. Qui pouvait vivre ainsi, sans se mouvoir, sans satisfaire ses besoins physiologiques les plus basiques ? Personne, du moins, pas sans aide, et pas consciemment surtout. Mais alors, que se passait-il exactement ? Elle entendait souvent quelqu'un prononcer son nom, surtout lorsqu'elle était allongée au milieu des champs. Comment le savait-elle ? Elle sentait les végétaux et l'odeur caractéristique. Du moins, elle le pensait.
- Caroline ... Caroline ...
Mais qui parlait ? Elle ne connaissait pas cette voix. Et surtout, comment la personne connaissait-elle son nom ? C'était une voix assez douce, assez agréable, féminine certainement. Mais pour le savoir, il fallait ouvrir les yeux. Cependant, elle n'y parvenait pas, ses paupières étaient bien trop lourdes, trop ancrées. Elle devait pourtant faire des efforts, c'est d'ailleurs ce que lui demandait la voix, dès qu'elle venait, une fois qu'elle avait prononcé son prénom plusieurs fois, elle le lui demandait. Au début, Caroline n'avait pas essayé, elle ne la connaissait pas. Mais la voix avait gagné sa confiance, elle était la seule présente après tout, la seule pour qui elle comptait, elle avait donc cédé et depuis quelques temps, elle essayait de toutes ses forces, elle y parviendrait, elle le savait, ça n'était qu'une question de temps. La voix le savait aussi, c'est pourquoi elle lui demandait de le faire.
- Ouvres les yeux Caroline, tu peux le faire, je le sais !
La voix avait confiance en Caroline, elle la soutenait, elle l'encourageait. Qui avait fait ça pour elle au cours de sa vie ? Personne ! C'est pourquoi elle ne pouvait que lui faire confiance. Elle fit donc des efforts plus qu'intenses et sentit sa paupière gauche bouger. Un exploit, elle venait de faire bouger, juste un petit mouvement de spasme, sa paupière, certes ça semblait être rien du tout mais en fait, ça motivait encore plus la voleuse. Elle essaya encore et encore et un second spasme, toujours au niveau de la paupière gauche, se fit sentir. La voix l'avait vu, elle aussi insistait.
- Oui ! C'est bien Caroline ! Continues comme ça, tu vas y arriver ! Ouvres tes yeux et regardes le monde qui t'entoure, tu seras surprise, agréablement surprise !
Caroline se sentait pousser des ailes. Elle allait y arriver, elle le savait et elle savait aussi que ce serait maintenant. Comment le savait-elle ? Elle allait tout donner car c'était le moment, elle le sentait tout simplement. Elle fournissait donc des efforts surhumains pour y arriver, plus qu'elle n'en avait jamais fourni au cours de sa vie. Et finalement, elle y arriva d'un coup et fut éblouie par la luminosité. Un grand soleil était au beau fixe. Des champs l'entouraient et une fille la regardait, probablement celle qui l'avait appelé tout ce temps. En revanche, une chose était étrange, la fille en question lui ressemblait, comme si elle était sa jumelle. Elle parla soudain.
- Ah, tu es enfin réveillée Caroline, c'est bien, je suis fière de toi ! Grâce à ça, je vais pouvoir m'exprimer, enfin !
D'un coup, le ciel s'assombrit. Que se passait-il ? Un orage ? D'un coup comme ça ? C'était peu probable. Une aura ténébreuse semblait flotter dans les airs et un brouillard épais fit également son apparition devant Caroline, en provenance de son double qui était en face d'elle. Enfin son double, çà ne l'était plus vraiment à cet instant, le visage déformé par un sourire effrayant et un regard tout aussi surprenant. Ce n'était plus sa copie conforme, mais plutôt une copie maléfique qui ouvrait à présent la bouche. Elle allait certainement parler alors que Caroline, elle, tremblait de peur au milieu de ce décor effrayant qui lui rappelait de mauvais sentiments, même si elle ne savait pas encore d'où ils pouvaient provenir.
- Caroline !
Ce nom précédait un rire, un rire sournois, un rire qui ne laissait présager rien de bon. L'observatrice - elle se souvenait de ses métiers - avait la chair de poule et le cœur qui battait la chamade. Elle n'attendait pas vraiment la suite mais n'avait pas le choix.
- Je te remercie, grâce à tous tes efforts, je vais enfin pouvoir m'exprimer pleinement ! J'avais besoin de toi pour me réveiller un peu mais maintenant que c'est fait, tu es inutile, laisse-toi mourir s'il te plaît.
Que venait-elle de faire ? Qui était ce monstre ? Qui était cette personne qui avait son apparence ? Et pourquoi la fixait-elle avec ce sourire malsain ? Qu'avait fait Caroline ? Elle ne savait pas, elle ne savait plus. Elle n'avait qu'une solution pour le moment, fuir, fuir pour sauver sa vie et ne pas succomber des mains de cette chose. Oui, c'était ça, il fallait courir et elle le fit. Elle partit dans la direction opposée. Elle allait pouvoir se réfugier quelque part et se cacher. Du moins, c'est ce qu'elle pensait. En effet, la chose lui courrait après et la rattrapait même. Elle la plaqua alors au sol et commença à donner des coups dans le visage de Caroline, tout en parlant de manière hystérique.
- Alors tu ne veux pas mourir ? Tu ne veux pas me faire plaisir ? Je vais te faire plaisir moi ? Tiens ! Tiens ! J'espère que ça te plaît ! Alors Caroline, je ne t'entends pas, tu aimes ça ? Tu en veux encore ? Très bien, ça continue !
Alors qu'elle se faisait rouer de coups, Caroline se débattait. Elle n'était pas prête à mourir alors qu'elle venait de sortir de sa léthargie. Ce n'était pas possible. Il fallait qu'elle fasse quelque chose. Elle parvint alors à renverser son bourreau et à lui rendre quelques coups. Elle rivalisait enfin avec son opposant qui était de force égale à elle. Mais quoi de plus normal ? Elles avaient le même corps après tout. Soudain, une voix, au loin, une voix d'homme, très faible, se fit entendre.
- Son cœur s'accélère, que se passe-t-il ?
Caroline décida d'ignorer cette nouvelle vois. Elle ne savait pas ce que c'était mais ne voulait pas tomber dans un nouveau piège. Elle s'était fait avoir une fois, pas deux. Elle continua donc de se débattre avec son adversaire qui avait toujours un large sourire effrayant marquant son visage. D'un coup, elle parla, surprenant Caroline par ses paroles.
- Bon, tant pis, ce sera pour la prochaine fois peut-être. Un conseil ma petite Caroline, ne te relâche jamais, je te guette, dans l'ombre, dès que tu te ramollis, je surgis !
Caroline tomba alors dans le vide. Un vide blanchâtre. D'où venait-il exactement, elle ne le savait pas. Elle ne savait pas grand chose au final depuis quelques temps. Mais peut-être qu'en tombant, elle en apprendrait plus, ou alors, tout serait fini, enfin, elle ne serait plus jamais ennuyée. Elle ferma donc les yeux et laissa son cœur s'accélérer encore pour soudain, avoir un sursaut. Elle ouvrit alors de nouveau les yeux et fut abasourdie. Elle était dans un lit, dans une chambre, avec deux personnes autour d'elle, qui lui parlaient. Qui étaient-ils ? Caroline ne les connaissait pas, elle n'avait jamais vu leurs visages - ou alors ne s'en rappelait pas - et ne connaissait pas non plus le lieu où elle se trouvait à présent. Encore un endroit différent. Elle qui était dans un champ il y a peu puis dans un lieu tellement peu accueillant qu'elle avait déjà oublié de quoi il était composé, elle siégeait maintenant dans une énième zone inconnue.
*Quel est cet endroit ? Qui sont ces gens ? Ils me veulent du mal ? Ils sont peut-être avec l'autre ? Et d'ailleurs, pourquoi me regardent-ils ainsi ? Il faut que je m'en aille, c'est sûr, ils vont me faire quelque chose. Vite !*
Caroline était prise de panique, elle ne parvenait pas à réfléchir correctement et tenta de se lever mais eu de grosses difficultés. Ses membres étaient engourdis, sans force et quand elle les regarde, elle se rendit compte qu'elle avait un peu maigri. Tant pis, elle força quand même et fut rapidement assise et tenta de se levée mais fut retenue par une femme qui lui parlait, le son de sa voix montait petit à petit mais Caroline ne l'écoutait pas, elle ne voulait pas. Elle était apeurée, désorientée, elle voulait partir. Seulement, elle n'avait pas assez de force, surtout que l'homme était venu aider à la rallongée dans le lit. Les deux personnes la maintenaient tout en lui parlant. Cependant elle n'écoutait pas, elle se débattait seulement, autant qu'elle le pouvait. Hélas, ça ne suffisait pas, que faire ? Comment partir ? Elle n'avait pas la solution, malgré tout elle continuait, se refusant de se laisser embobiner une nouvelle fois.
- Mademoiselle, calmez-vous, vous êtes en état de choc et c'est tout à fait normal. Laissez-nous vous expliquer la situation s'il vous plaît. Nous ne voulons pas vous faire de mal, au contraire !
C'était l'homme qui parlait. Sa voix était assez douce, réconfortante presque. Mais pas suffisante hélas pour calmer la voleuse. Elle n'était pas dupe. C'était sûrement l'autre qui avait changé le décor et de déguisement. Voyant que son collègue n'arrivait pas à calmer l'observatrice Pokémon, la femme parla elle aussi, d'une manière moins douce mais plus convaincante.
- Calmez-vous voyons, vous allez vous faire mal ! Vous voyez bien que vous ne pouvez rien faire donc autant nous laissez parler, ça limitera la casse, vous ne croyez pas ! Et si nous voulions vraiment vous faire quelque chose, ça aurait déjà été fait, vous ne croyez pas ?
Elle n'avait pas tort mais l'argument était tout de même étrange. Et comment pouvaient-ils savoir ce que Caroline pensait et ressentait à ce moment précis. Lisaient-ils dans ses pensées ? Impossible. Ce n'était pas possible. Cependant, voyant qu'elle ne pouvait vraiment rien faire et que la fatigue la gagnait, elle décida de se laisser faire, du moins pour l'instant. Elle s'en irait plus tard, le temps de regagner des forces et d'échapper à leurs regards.
Caroline s'était calmée, elle ne bougeait plus, regardait simplement à tour de rôle l'homme et la femme, de manière inquiète et le cœur battant la chamade. Ceci se voyait d'ailleurs très bien puisque la voleuse était branchée à tout un tas d'appareils bizarres qu'elle ne connaissait pas vraiment.
L'homme pris soudain la parole et expliqua la situation :
- Vous êtes dans une petite clinique de Lavanville et je suis médecin. Ma collègue infirmière et moi-même nous occupons de vous depuis quelques mois maintenant. Vous avez été retrouvée inconsciente dans la Tour par un voyageur qui vous a amené ici. Il est reparti peu de temps après et n'a pas tenu à dire son nom mais il vous a certainement sauvé. Vous étiez déshydratée et affamée. Nous avons donc tout fait pour arranger ça mais vous êtes restée dans le coma longtemps, jusqu'à aujourd'hui. N'ayez crainte, ne nous voulons pas vous faire de mal et vous pouvez rester ici encore le temps qu'il faudra. Votre sauveur mystérieux s'est occupé de tout vous concernant, vous n'aurez aucun frais.
Caroline n'en revenait pas. Elle ne croyait pas aux dire de cet homme. La menait-il en bateau ? Hélas, elle ne se souvenait de rien, elle ne pouvait donc pas savoir s'il mentait ou non. Elle restait cependant sceptique et suspicieuse. Qui pouvait croire à une telle histoire ? Personne, même pas elle. Pourtant, elle était naïve, ce n'était pas nouveau. La femme enchaîna.
- Vous êtes dresseuse non ? Des Pokéballs ont été trouvées sur vous. Vos Pokémon vont bien, nous les avons emmenés au Centre Pokémon et l'Infirmière Joëlle a dit qu'ils allaient tous très bien. Ils sont dans leurs orbes, avec vos affaires personnelles, dans l'armoire.
D'un geste, elle indiqua un meuble dans un coin de la pièce. Caroline jeta alors un coup d’œil rapide mais elle était fermée, elle ne put donc voir ce qu'il se trouvait à l'intérieur. Tant pis, elle vérifiera ça plus tard. Pour le moment, elle était toujours sceptique. L'homme prit la parole de nouveau, sa voix était douce, elle aimait bien, elle la rassurait un petit peu tout de même.
- Bien, je dois m'occuper d'autres patients, je vous laisse donc entre les mains de ma collègue. N'ayez crainte, je reviendrai vous voir bientôt, nous discuterons plus par la suite. En attendant, reposez-vous, remettez-vous de vos émotions, c'est primordial. Et peut-être que votre visage montrera des signes d'adoucissement.
Il lui fit un grand sourire et s'en alla de la pièce, laissant Caroline seule avec la femme qui avait l'air moins aimable, plus directive. Que devait faire la voleuse, elle ne le savait pas, attendre probablement, attendre de pouvoir se mouvoir, ce qui n'était pas le cas pour le moment.
- Bien, je vais rester ici un peu jusqu'à ce vous dormiez. Nous parlerons plus tard, vous avez été suffisamment brusquée pour le moment. Dormez maintenant !
Elle avait raison, Caroline était exténuée, complètement lessivée. Elle ne comprenait pas pourquoi alors qu'elle venait tout juste d'ouvrir les yeux. Mais elle les ferma de nouveau et sombra dans un profond sommeil en quelques instants seulement.
Elle rêvait à présent, elle le savait puisqu'elle voyait la scène depuis le ciel, or, elle n'était pas encore un nuage aux dernières nouvelles, ce qui prouvait qu'il s'agissait d'un rêve. Elle revoyait la scène de son réveil, son "faux" réveil, celui où elle était dans un champ. Caroline voyait son corps inerte au centre et celui de son "double" à côté, double qui lui parlait gentiment. Il fallait intervenir maintenant.
- Ne te réveille surtout pas, reste comme tu es sinon ...
Mais aucun son en sortait de la bouche de Caroline. Elle ne parvenait pas à émettre la moindre fréquence auditive malgré le fait qu'elle fasse bouger ses cordes vocales. Elle ne pouvait donc pas intervenir. Elle fut alors projetée rapidement dans son corps qui était en train de se débattre au sol face à son double qui arborait un visage maléfique. Le temps était passé très rapidement, plus vite que la première fois, mais les actions étaient exactement les mêmes. Caroline ne pouvait pas faire bouger son corps, il se mouvait seul, se débattait seul, elle était simple spectatrice revivant une scène déjà vue sans pouvoir changer l'issue. Elle se réveilla donc une nouvelle fois à partir du même point, en sursaut, le cœur battant la chamade. Il faisait nuit, la chambre où elle se trouvait était sombre et vide. Personne n'était là, l'homme et la femme devaient probablement être occupés ailleurs. Elle était donc libre de ses mouvements et commença par essuyer la sueur sur son front. Le cauchemar avait été rude. Elle se leva ensuite et se dirigea vers l'armoire où, comme dit par la femme, elle trouva ses affaires personnelles et notamment ses 6 Pokéballs renfermant ses Pokémon. Elle les serra contre-elle - Caroline ne voulait pas les faire sortir, ils feraient trop de bruit et pour une fois qu'elle était seule, elle voulait en profiter - et se rallongea. Avec eux à ses côtés, elle était bien. Du coup, elle sombra une nouvelle fois dans un sommeil profond.
- Vous allez bien ? Réveillez-vous !
La femme lui parlait d'une voix différente de la dernière fois. Cette fois-ci, elle était un peu inquiète, affolée, en plus d'être directive. Pourquoi ça ? Et pourquoi lui demander si elle allait bien ? Tant de questions et toujours aucune réponse. Caroline ouvrit cependant les yeux quand la femme lui parla de nouveau.
Un incendie a été déclaré cette nuit, heureusement, il a été éteint tout de suite et seule une pièce a subit de lourds dommages. Vous n'avez rien ? Vous n'avez vu personne ? Pourtant la porte était fermée et personne ne pouvait s'introduire dans l'enceinte de la clinique, mon mari et moi ne comprenons pas ... Par chance, aucun patient n'a été blessé. Bref, habillez-vous et venez prendre votre petit déjeuner au salon, ce sera plus convivial.
Caroline ne comprenait plus. Elle se leva et alors qu'elle s'apprêtait à ranger ses Pokéballs dans l'armoire, elle vit qu'elles n'étaient plus là. Prise de panique, Caroline regarda sous le lit. Elles n'y étaient pas. Elle regarda dans toute la pièce. Même constat. Elle vérifia même - juste pour être sûre d'avoir regardé partout - dans l'armoire et, surprise ! Elles y étaient. Mais comment ? Elle vit alors une chose qui l'horrifia. Elle avait une marque de brûlure sur le bras. Ce n'était pas possible. Pourquoi cette marque ? Et là, une hypothèse vint à l'esprit de Caroline, la chose ! Était-elle revenue comme elle l'avait dit ? Mais quand ? Durant son sommeil ? Si c'était le cas, elle n'avait qu'une chose à faire, fuir. Fuir loin d'ici, elle était devenue dangereuse. Cependant, elle manquait encore de forces, elle était loin d'être remise et elle était au premier étage. Même si elle était agile, il allait être difficile de sortir d'ici sans se blesser. Elle devait pourtant essayer. Elle s'habilla donc rapidement, prit toutes ses affaires et ouvrit la fenêtre qui n'était pas bloquée. C'était haut.
*J'ai pas vraiment le choix, je dois partir vite et il n'y a qu'une seule voie. Mais c'est haut tout de même et il n'y a rien pour me rattraper. Quoique ...*
Elle avait jeté un œil autour d'elle et avait remarqué qu'un peu plus loin, il y avait une gouttière. Cependant, elle devait passer sous une fenêtre pour y arriver et c'était actuellement mission impossible. Elle se ravisa donc et prit le temps de réfléchir à une autre solution, elle n'était pas assez forte pour réussir un tel coup, ce serait trop surréaliste.
*Il doit y avoir une autre solution ... Il faut que je prenne du temps, même si je ne sais pas combien j'en ai. Allons au salon et faisons des repérages pour le moment. On avisera ensuite. Oui, c'est la meilleure des solutions pour le moment. Mais euh, il est où ce salon d'ailleurs ?*
Elle sortit donc de sa chambre et se mit en quête du salon en regardant donc toutes les pièces qu'elle voyait. Au passage, elle pouvait donc repérer les accès possibles, même s'il n'y en avait pas encore. Elle arriva finalement au salon après 10 minutes de recherche et vit 5 personnes. Étaient-ils des patients tout comme elle ? Sûrement. Ils avaient tous un sourire aux lèvres en la voyant arriver. Elle savait qu'elle serait le centre de l'attention mais il fallait bien en passer par là.
Finalement, le petit déjeuner avait été agréable, les autres patients - elle avait appris pourquoi ils étaient là tous et en savait un peu plus sur la petite clinique où elle se trouvait qui était en bordure de la ville et qui était peu connue. Les gérants étaient deux médecins qui faisaient également infirmiers. La capacité était de 6 lits, ils étaient donc au complet. La particularité était que les patients restaient jusqu'à être remis totalement, les séjours étaient donc assez longs. De plus, les états - en dehors de celui de Caroline à son arrivée - n'étaient jamais critiques.
Il était à présent 15h - la journée avait bien progressé et Caroline avait trouvé une solution - quand elle décida qu'il était temps de partir. les gens ici étaient gentils, trop gentils, ils ne méritaient pas de vivre au même endroit que la voleuse. Elle n'avait pas envie d'être seule hélas mais n'avait pas vraiment le choix. Elle prit donc une nouvelle fois toutes ses affaires et se faufila dans les couloirs tandis que tous les autres étaient dans leurs chambres et que les patrons étaient occupés dans la chambre la plus éloignée de celle de l'observatrice. Bien qu'elle manquait encore de force, sa discrétion n'était pas entamée et elle arriva facilement en bas, sans rencontrer personne. Elle avait de la chance. De plus, la porte était ouverte, ce n'était pas une prise après tout. Elle ouvrit donc la porte et s'en alla en courant - pas longtemps, elle avait le souffle court - pour se retrouver proche du centre de la ville. Il n'y avait pas grand monde dans les rues et Caroline savait pourquoi, on ne s'y sentait pas bien, d'ailleurs, ce malaise ne faisait pas exception à la voleuse qui avait un mauvais pressentiment.
Elle continua cependant de marcher, toujours seule, dans la ville. Elle ne voulait pas faire sortir ses Pokémon, les retrouvailles devaient avoir lieu dans un endroit plus sain. Elle ne savait plus vraiment le chemin, elle suivait la route simplement et soudain, à l'horizon, elle aperçut un bâtiment qui lui coupa les jambes. Elle voyait la Tour au loin et tandis que l'image du bâtiment venait à ses yeux, des flashs de son duel contre la chose et des choses qu'elle avait fait la nuit passée alors qu'elle contrôlait le corps de Caroline lui arrivèrent. Elle se tint alors la tête et, tandis qu'elle se remettait debout, se mit à courir aussi loin et vite que possible. Elle ne savait pas où elle allait encore mais savait qu'elle ne voulait plus jamais revenir ici. Il s'y était déroulé des choses horribles dont elle ne se souvenait pas et elle ne voulait jamais s'en souvenir.