[PV/Rico] À l'ombre de Nocturne

Bonjour à tous !

A part Lougaroc Crépusculaire... Rien sur Ultra-Soleil et Ultra-Lune. Sauf aujourd'hui !

Spoiler:

A la clé :
- De nouveaux héros
- Le Super Bracelet Z
- De nouveaux lieux et bâtiments
- Histoire centrée autour de Necrozma
- Jaquettes des jeux révélées
- …

(Aventure précédente)

À l'ombre de Nocturne

Armand-Louis de Castelnau-Bretenoux était, comme son nom l'indique, fait pour les intérieurs et les dîners mondains, mais certainement pas pour les courses d'orientation en forêt. Vêtu de l'une de ses tenues les moins ridicules, et qui pourtant serait parfaite pour un bal costumé ayant pour thème l'aristocratie du XVIIIème siècle, il dut passer entre plusieurs buissons, ébouriffant ses cheveux d'ordinaires parfaitement coiffés. Il était dans un état passablement lamentable quand il arriva devant la porte de l'entrepôt de Rico. La porte était rouillée, la poignée était sale.

*Mais quelle folie m'a amené jusqu'ici, cet endroit n'est manifestement pas fait pour moi.* se dit Armand

Il sortit un mouchoir blanc d'une poche de sa veste et le posa sur la poignée avant de la tourner pour ne pas trop se salir les mains. Il entra, l'endroit ne sentait pas très bon, il n'était pas très propre, il était rempli de Pokémon manifestement volés, malgré l'état de l'endroit, les gens devaient être compétents ici. Apercevant une silhouette dans le bâtiment, le bourgeois lança sans hésitation :

"Excusez-moi jeune homme, je suis à la recherche d'un dénommé Rico, je souhaiterais me joindre à son association de malfrats si la chose est possible. Tant que vous êtes en mesure de me promettre maintes richesses, je me mets à votre service."

Dernière édition par Armand-Louis de Castelnau le Lun 29 Avr - 19:37, édité 2 fois

Rico venait de revenir de la route 03, où il avait été récupérer le butin d'une de ses nouvelles recrues. Cette petite Caroline était prometteuse, il en était certain. Elle ferait une bonne voleuse, peut être même une bonne braconnière, et lui rapporterait beaucoup d'argent. Elle en aurait elle même de plus en plus au fil du temps. Bien sur, cela lui rapportait toujours plus que ce que ses sous fifres gagnaient, mais ils semblaient ne pas s'en plaindre.

Un de ses jeunes voleurs vint le chercher alors qu'il faisait les comptes de la journée. Un homme étrange venait de pénétrer dans le bâtiment, et le cherchait. Il leva la tête, puis se dirigea vers l'entrée, où le mur factice cachait toujours la principale partie du bâtiment. Peu de gens voyaient réellement ce qui se trouvait là bas.

Le braconnier se trouva nez à nez avec un vieil homme pour le moins... étrange. Habillé comme au siècle dernier, si ce n'est plus - Rico n'avait jamais été très au point pour les dates - avec un visage pour le moins singulier.

- Je suis Rico. Alors comme ça, tu veux te joindre à nous, Papy ?

Il éclata d'un rire gras.

- Tu crois vraiment avoir la trempe d'un voleur ? Il faut être agile, souple, et passer inaperçu. Ce qui ne semble pas être ton cas. Après, peut être as-tu une technique secrète...

Au moins pouvait-il être sur que cet homme ne faisait pas partie de la police, aucun policier sensé - et pour la plupart, ils l'étaient malheureusement - ne s'habillerait ainsi pour infiltrer ses rangs.

- Quand à l'argent... Lis les petites lignes de ce contrat. Tu verras si ça te convient. Sinon, du balais !

Il lui donna des papiers, que le vieil homme devait remplir. Il le prenait, après tout, il pouvait toujours le mettre à la porte si quelque chose n'allait pas. Et, il fallait dire, ce vieil homme, si étrange qu'il était, semblait tellement déterminé qu'il forçait le respect. Puis, il alla fouiller dans une caisse, et en sortit trois Pokéballs au hasard, étiquetées, qu'il montra au nouveau venu.

- Alors papy, j'te propose Miaouss, Pomdepik et Farfuret. Choisis vite, choisis bien, j'ai pas le temps.

À l'ombre de Nocturne

C'était ce que l'on appelait un choc des cultures. Vingt ans plus tôt, Armand aurait rit si on lui avait dit qu'il se retrouverait un jour à converser avec un jeune effronté, chef d'une bande de voleurs. Et pourtant il était là, et ça ne semblait pas le déranger plus que ça. Il avait toujours mis un point d'honneur à faire croire à quiconque voudrait l'entendre que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, et que si quelconque malheur lui arrivait, c'était dans l'ordre naturel des choses. C'est donc avec un ton serein et posé qu'il répondit à Rico :

"Mes salutations les plus sincères, Rico, je me permet de vous demander de ne pas m'appeler "papy". Je me nomme Armand-Louis de Castelnau-Bretenoux, je vous épargne le reste de mon nom pour que nous puissions gagner du temps si vous le permettez. Si cela vous convient, vous pouvez m'appeler Armand. Trêve de familiarités, assurez-vous que je suis en mesure de comprendre vos inquiétudes quant à mes compétences en matière de larcin. Soyez sûr cependant que je suis tout à fait capable d'être un parfait malandrin, j'ai passé 50 années de ma vie à dépouiller les gens, et je l'ai toujours fait à visage découvert, ce n'est pas en me joignant à votre petite organisation que je changerai mes habitudes."

Il lut ensuite les papiers donnés par Rico. Cela lui pris moins de 30 secondes malgré la masse d'informations du contrat dans laquelle se noyait les seules informations importantes, il avait l'habitude avec ces choses là.

"Eh bien, mon ami, le moins que l'on puisse dire c'est que vous avez de quoi mener une vie confortable avec ce que vous escroquez à vos sous-fifres. Qu'importe, je me joint quand même à vous."

Il signa donc le contrat, à peine eut-il fini d'apposer sa signature élégante que Rico lui fourra trois Pokéballs dans les mains lui exhortant d'en choisir une au plus vite. Il se décida rapidement, ce serait Miaouss. Armand avait déjà quelques connaissances sur les Pokémon, pas assez pour les connaître tous, mais Miaouss était célèbre chez les hommes d'affaires, il exerçait une sorte de pouvoir inexplicable sur l'argent. Oui, c'était exactement le Pokémon qu'il lui fallait.

"Je prendrais Miaouss, merci bien. D'autres formalités à accomplir avant que je puisse disposer ? Avez-vous un logement à me proposer ? Je dois vous avouer que je suis venu ici seul et que je ne possède aucune résidence à Kanto."

Rico ignora les présentations de l'homme, et surtout ignora la revendication qu'il avait à se faire appeler par son prénom. Le braconnier lui montrerait son respect lorsqu'il aurait prouvé qu'il me méritait, en remplissant des missions avec brio. Pour l'instant, il n'était qu'un nouveau comme un autre, qui devait se plier à ses règles et à ses obligations.

Il fut cependant impressionné de la vitesse à laquelle il remplit les papiers, mais ne dit toujours rien, gardant le silence. Il avait de plus été rapide à choisir son Pokémon, ce qui forçait l'admiration. Mais, si Rico commençait dès maintenant à se montrer souple avec des nouvelles recrues, où allait le monde ?

- Bon, l'Miaouss est un mâle. J'te file cinq Pokeball, et un Pokédex - ne le montre pas trop hein, j'l'ai volé. Par contre, un logement ? Tu t'es cru au Ritz ou quoi, Papy ? Ici, c'est les Centre Pokemons dans le meilleur des cas. Sinon, à la belle étoile, comme tout l'monde. A Jadielle, y a un magasin d'articles de camping.

Il réfléchit un instant : Il fallait que l'homme puisse prouver sa valeur. Alors, il fit comme avec sa dernière recrue, la petite Caroline. Une mission pour prouver qu'il était motivé. Une mission qui ne lui rapporterait pas grand chose, mais qui montrerait si il était vraiment fait pour ça.

- Ta mission est simple. Tu t'entraînes. Tu t'améliores, tu captures des Pokemons si tu veux. Mais surtout, tu me ramènes dix points. Seulement par ton entraînement. Ca va être long, j'te préviens. Mais on va voir si t'es motivé, papy.

Miaouss, Mâle
[PV/Rico] À l'ombre de Nocturne 52

Niveau 5
Attaque : A définir
Défense : A définir
PV : A définir
C.S : Technicien : La puissance des attaques avec une puissance inférieure ou égale à 60 est augmentée de 50%.
Attaques : Griffe, Rugissement

À l'ombre de Nocturne

Armand prit le temps d'examiner Rico plus attentivement, c'était pour le moins un personnage singulier. Il avait des cheveux verts, teints de manière grossière, gras et ébouriffés, des dents presque jaunes, des habits multicolores mais délavés, tombant en lambeaux ainsi que des chaussettes dépareillées. Le tout aurait pu paraître ridicule, et en un sens il s'en dégageait cette impression, mais il y avait dans les yeux de Rico une lueur de détermination, d'intelligence, de malhonnêteté profonde qui provoqua l'admiration d'Armand. Ils venaient d'univers complètement différents, mais étaient là tous les deux en même but et paraissaient étrangement semblable. M. de Castelnau écouta avec attention la réponse de son nouvel employeur :

"Bon, l'Miaouss est un mâle. J'te file cinq Pokeball, et un Pokédex - ne le montre pas trop hein, j'l'ai volé. Par contre, un logement ? Tu t'es cru au Ritz ou quoi, Papy ? Ici, c'est les Centre Pokemons dans le meilleur des cas. Sinon, à la belle étoile, comme tout l'monde. A Jadielle, y a un magasin d'articles de camping."

Armand serra les dents et ravala difficilement sa salive mais son visage resta imperturbable, il avait choisi cette nouvelle vie et devait en assumer les conséquences, il parvenait cependant difficilement à s'imaginer dormir à la belle étoile, habitué au confort comme il l'était. Il prit les objets tendus par Rico mais ne répondit pas, ce dernier enchaîna :

"Ta mission est simple. Tu t'entraînes. Tu t'améliores, tu captures des Pokemons si tu veux. Mais surtout, tu me ramènes dix points. Seulement par ton entraînement. Ca va être long, j'te préviens. Mais on va voir si t'es motivé, papy."

C'était une mission acceptable, quoique légèrement ennuyeuse. Armand rétorqua avec toute la suffisance dont il était capable :

"Fort bien, et soyez assuré que je n'ai jamais apparenté votre dépotoir immonde à un hôtel de qualité. J'accomplirai la mission que vous m'avez attribué dans les plus brefs délais. En attendant, de grâce, lavez-vous mon bon monsieur."

Sans attendre de réponse, il claqua la porte et se dirigea d'un pas assuré vers Jadielle, suivi de son Miaouss pour lequel il cherchait encore un surnom.

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À l'ombre de Nocturne

Armand-Louis de Castelnau-Bretenoux entra comme une tornade dans le hangar immonde, repaire de Rico et de sa clique de voleurs. Il ne voulait pas perdre de temps avec ce jeune impertinent à l'hygiène douteuse. Il poussa la grande porte d'entrée d'un coup de pied d'une force surprenante, cette dernière grinça horriblement mais consenti à s'ouvrir sous la violence de l'assaut. A l'intérieur il trouva Rico penché sur Dieu sait quel mécanisme, et de toute façon cela n'avait pas la moindre importance, le vieil homme interpella son employeur avec véhémence :

"Relevez-vous jeune pousse, je n'ai pas de temps à perdre. J'ai accompli la mission pour laquelle vous m'avez mandaté, comme convenu. J'attends à présent une juste rétribution ainsi qu'une nouvelle mission. J'ajoute que je suis pressé, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué."

Ces derniers temps, Rico avait plus de travail. En effet, il s'était débarrassé de quelques membres puisque ces derniers n'étaient plus vraiment rentables. Hélas, il devait lui-même accomplir une partie de ce travail supplémentaire, accentuant de ce fait sa mauvaise humeur habituelle.

Il testait à présent un nouveau mécanisme révolutionnaire pour piéger les Pokémons. Ce mécanisme s'utilisait sous l'eau et il avait donc installé un bain sous l'entrepôt pour pouvoir l'essayer et y conserver ses futures proies aquatiques avant de les revendre.

Il fut soudain interpellé par une voix, une voix de vieil homme. Intrigué, il leva un sourcil et se retourna d'un air interrogateur supplémenté d'un air mauvais. Il ne reconnaissait pas cet individu qui osait lui parler de façon très familière. Cependant, il ramenait un magot de mission, preuve qu'il était sous les ordres du braconnier, Rico ne chercha donc pas plus loin.

- Très bien, voici deux points comme récompense pour cette mission !

Il lui balança au visage le pactole ne cherchant même pas à savoir s'il parviendrait à s'en saisir, ce n'était pas son problème après tout. Il lui donna ensuite une nouvelle mission.

- Pour ta prochaine mission, occupe-toi de voler 5 points à un dresseur, j'en ai vu pas mal ces derniers temps ! Récupère également 10 points toi-même !

Il le regarda ensuite d'un air méprisant, il ne semblait pas vraiment apprécié le vieil homme, il ne savait pas vraiment pourquoi et après tout, il détestait tout le monde.

- Si jamais tu n'y arrives pas, ne reviens pas les mains vides, sois un homme et ramène plus d'argent !

Puis il retourna rapidement à ses affaires mais se releva, il avait oublié quelque chose. Il lança alors deux nouveaux objets au voleur.

- J'ai besoin d'un Cornebre également, voici deux Super Ball pour en capturer un !

À l'ombre de Nocturne

Armand s'aperçut avec une pointe de satisfaction que Rico commençait à lui adresser la parole avec moins de condescendance et un taux d'insultes par phrase plus bas que lors de leur précédente rencontre. Il ne doutait pas une seconde que cela était du au fait qu'il avait docilement accompli sa mission, mais tout de même son amour propre s'en trouva gratifié. Pendant que Rico lui expliquait les termes de sa future mission il se décida à observer le mécanisme que le voleur était en train d'étudier de plus près, il ne distinguait pas grand chose, seulement un genre de filet au dessus d'une baignoire. Ces observations ne firent que renforcer sa conviction intime que cet homme consommait des substances illicites, et ce au moins de manière quotidienne. Ses méditations furent interrompues lorsqu'il reçu au visage deux points et deux super balls. Il essaya de faire abstraction de l'horrible douleur au nez que les projectiles lui avait infligé et bredouilla avec toute la dignité qui lui restait :

"Eh bien, je vois que le niveau de difficulté a subitement augmenté, je ne serais qu'à moitié surpris que vous vouliez vous débarrasser de moi pour une bonne semaine encore. Peu importe je me porterais également très bien d'être le plus loin possible de vous."

S'étant convaincu que ses propos étaient suffisamment insultants, il se permit d'ajouter :

"Au fait, merci pour les super balls."

C'était toute la sympathie dont il était capable pour ce personnage, il s'était efforcé de dire ces mots avec la même intonation qu'une personne en train de cracher au sol. Après ces échanges joyeux, il repartit sans plus attendre de l'entrepôt malodorant, Mercer le suivant à la trace.

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